Plastique Danse Flore

La présence d’Anna Halprin et de son œuvre mythique Parades and Changes au cœur du Potager du Roi relève de l’évidence. Son mari, le paysagiste Lawrence Halprin, n’a sans doute pas été étranger à la naissance de cette pièce en 1965, qui faisait appel à la relation vibrante entre l’être humain et son environnement. Cette pièce a été recréée en 2008 par Anne Collod, et fait l’objet ici d’une version Replay spécifique au site avec cinq danseurs. Le projet de Plastique Danse Flore laisse également la place à des résidences d’artistes jouant le jeu de l’in situ. C’est le cas de Mathias Poisson et Virginie Thomas, artistes inclassables et repérés dans ce type de démarche, qui vont livrer Plein Air, une création spécifiquement chorégraphique liant le corps et l’environnement.

Des créations et des expériences in situ

Fabrice Lambert, dont Nervures se faisait l’écho d’un dialogue entre son corps et une sculpture mobile de Xavier Veilhan, reprend ce solo tout en finesse avec la contrainte de la surexposition hors de la boîte noire. Ce ne sera pas le cas pour Jordi Gali qui, avec Ciel, opère une construction spécifique à chaque lieu dans le temps du spectacle et sous les yeux du public. Pour chacun d’eux, la dimension plastique résonne aussi bien dans le corps de l’interprète que dans le regard du spectateur. Nina Santes, avec son solo Self made man, n’est pas loin, elle aussi, d’un projet de construction. Quant à Clara Cornil, elle présente son solo Noli me tangere, mais aussi une création pour quatre danseurs dans les lignes du paysage de Versailles.

Nathalie Yokel