Annick Massis fait son Instant lyrique
Pour son quatrième rendez-vous de la saison, [...]
Hommage au maître disparu, pionnier de la musique concrète, qui n’avait pas son pareil pour raconter des histoires par la magie du son.
Pendant près d’un demi-siècle, Pierre Henry (1927-2017) a fait de son lieu de vie une « maison des sons ». Ce lieu de création – le fameux studio Son/Ré – est désormais reconstitué au Musée de la Musique, avec ses instruments de musique et d’enregistrement, ses objets d’art, son esprit même puisque cet espace recréé invite à la manipulation, à l’exploration sonore – bref, à la dimension proprement concrète de la musique. Deux œuvres emblématiques sont programmées à la Cité de la musique.
Deux chefs-d’œuvre
La Messe pour le temps présent, tout d’abord, l’œuvre par laquelle Pierre Henry a accédé à une notoriété dépassant de beaucoup le cercle des musiques savantes. Créée au festival d’Avignon en 1967, l’œuvre fut chorégraphiée par Maurice Béjart. En 2016, le compositeur en proposait un « grand remix », confié cette fois aux danseurs d’Hervé Robbe, qui montrait à quel point le maître avait su suivre l’évolution, génération après génération, des musiques électroniques. La deuxième œuvre est un rêve du compositeur : La Dixième Symphonie (1986), son collage-hommage à Beethoven, est créé dans sa version symphonique pour trois orchestres et chœurs, donnant tout leur relief aux fantaisies de mixage et d’extrapolation électronique initialement fixées sur bande. Histoire de rappeler que la musique concrète est bien une musique vivante.
Jean-Guillaume Lebrun
à 20h30. Tél. : 01 44 84 44 84.
Pour son quatrième rendez-vous de la saison, [...]
Trois récitals chambristes à l’heure du thé [...]