QUATUOR CASALS
La découverte ou presque d’un jeune quatuor [...]
Trois orchestres parisiens défendent ce mois-ci le répertoire français, avec Ravel en incontournable.
Hors Berlioz, Ravel et Debussy, entend-on vraiment tant le répertoire orchestral français à Paris ? La question revient régulièrement, elle trouve parfois une réponse positive : chaque directeur musical, qu’il soit allemand, italien, estonien ou coréen, tient à montrer qu’il s’acclimate. Ce début d’année propose une session de rattrapage intensive. Le premier rendez-vous, le 11 janvier à Pleyel, réunit l’Orchestre philharmonique de Radio France, le violoncelliste Gautier Capuçon et le chef Lionel Bringuier. Si La Valse de Ravel apparaît comme un « tube » et que le Concerto pour violoncelle n°1 de Saint-Saëns trouve régulièrement des solistes pour le défendre, on retrouvera avec plaisir la Troisième Symphonie d’Albert Roussel, chef-d’œuvre encore mésestimé du xxe siècle. Éclipse, de l’ex-jeune compositeur prodige Éric Tanguy, complète ce programme.
Connesson bissé
Pour les orchestres Colonne et Lamoureux, ce n’est pas une surprise : ces deux « associations symphoniques » ont à cœur de défendre la musique française ; Fayçal Karaoui et l’Orchestre Lamoureux ont même bâti exclusivement leur saison parisienne, au Théâtre des Champs-Élysées, sur le répertoire hexagonal. Mais, pour le concert du 20 janvier (donné trois jours plus tôt au Théâtre de Rungis), ce sont les inévitables Debussy (Prélude à l’après-midi d’un faune, La Mer) et Ravel (Concerto en sol) qui sont de sortie. Seule adjonction : le court Concerto pour piano de Guillaume Connesson (né en 1970), que reprend David Kadouch (mais le titre est anglais : « The Shining One »). Curieusement, ce même concerto est au programme de l’Orchestre Colonne, le 15 janvier à Pleyel, interprété cette fois par Jean-Philippe Collard qui jouera également les Variations symphoniques de César Franck (l’orchestre donnera son poème symphonique Le Chasseur maudit le 5 février). C’est encore une fois Ravel qui conclut le programme, dirigé par Laurent Petitgirard, avec le ballet Daphnis et Chloé dans sa version intégrale avec chœur. De la musique française donc, mais assez peu d’originalité.
Jean-Guillaume Lebrun
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