Le Rêve d’un homme ridicule d’après Fédor Dostoïevski, adaptation et mise en scène de Simon Pitaqaj
Sous la direction de Simon Pitaqaj, Denis [...]
Après le succès du festival Odyssées en Yvelines, place à une autre création. Sylvain Maurice porte à la scène Penthésilée de Kleist, une pièce monstre avec l’immense Agnès Sourdillon, entourée de chanteuses et musiciens.
« Redécouvrant Penthésilée, je m’émerveille d’une œuvre aussi profonde, aussi inspirée, aussi étonnante.» C’est au texte de Kleist que Sylvain Maurice se réfère, texte qui réinvente le mythe grec et complexifie le portrait de la Reine des Amazones, qui contrairement à la version initiale ne succombe pas sous les coups d’Achille mais le met en pièces dans un accès de fureur. Comme Phèdre ou Médée, Penthésilée est une amoureuse dévorée par sa passion, déchirée par ses conflits intérieurs. L’auteur romantique allemand éclaire en effet l’impasse tragique de la guerrière amazone, confrontée à une insoluble contradiction : elle est tenue par la loi de son peuple exclusivement féminin, qui a survécu à la barbarie, loi qui interdit l’attachement amoureux et ne tolère l’accouplement qu’à des fins de reproduction, mais elle aime le héros grec Achille, qui l’aime en retour. Le metteur en scène a resserré l’intrigue autour du personnage central, et conçu la trame narrative afin de réaliser en un geste créatif original le portrait d’une femme et celui d’une actrice. Agnès Sourdillon est ainsi à la fois narratrice omnisciente et personnage qu’elle investit de toute la finesse psychologique de son jeu.
Agnès Sourdillon, aède d’aujourd’hui
« Agnès Sourdillon sera une sorte de rhapsode ou d’aède, comme on en trouve aux origines du théâtre grec, mais au fur et à mesure de la représentation elle deviendra Penthésilée. Ce déplacement, du récit à l’incarnation, constitue le projet du spectacle. » précise Sylvain Maurice, qui modèle ici un matériau théâtral porté par une forte relation de confiance avec son interprète. Peut-on s’affranchir de son passé et de ses héritages ? La question se déploie dans une épure quasi archaïque, sans psychologisation. Et à nouveau, comme lors de précédentes mises en scène – Réparer les vivants d’après Maylis de Kerangal ou Œdipe d’après Sénèque -, le metteur en scène mobilise ensemble jeu théâtral et résonance musicale. Complice de longue date, le bassiste, contrebassiste et compositeur Dayan Korolic a imaginé une partition pour quatre chanteuses issues de musiques actuelles, entre beatbox soul, trip hop funk et world, soit une sorte de chœur dédoublant la figure de l’héroïne et structurant les étapes de la fable. Mathilde Rossignol, Janice in the Noise, Ophélie Joh et Julieta sont accompagnées par Dayan Korolic et par un second instrumentiste, Paul Vignes. Une redécouverte inédite du récit, à l’écoute de l’universalité du mythe.
Agnès Santi
mercredi et vendredi à 20h30, jeudi à 19h30, samedi à 17h, relâche lundi, mardi et dimanche. Tél. : 01 30 86 77 79. Site : www.theatre-sartrouville.com
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