La bombe humaine de Vincent Hennebicq et Eline Schumacher
Comment vivre dans la menace de [...]
Patricia Allio entreprend un dialogue avec sa grand-mère au cours d’une performance qu’elle nomme “autoportrait”. Un questionnement touchant sur l’héritage familial et culturel.
Que retient-on de nos aînés ? Quel poids accorde-t-on à leurs héritages ? Julienne Le Breton, grand-mère de Patricia Allio, parle deux langues : le français et le breton, cette langue « éradiquée par l’État français ». La metteuse en scène a collecté des enregistrements, en voiture ou en balade. Elle complète par des souvenirs, des notes qu’elle performe seule en un dialogue où elle s’adresse à sa mémé, en une relation épistolaire qui creuse la question de la transmission, de la honte sociale, du prolétariat. “Tu étais pauvre, aliénée, dominée, fière mais aussi honteuse. Moi je serai affranchie, fière de mes origines, une dominante.”
Autoportrait de l’autre, miroir de soi
En dialoguant avec ses racines, Patricia Allio se raconte dans l’autoportrait de sa grand-mère. C’est une quête familiale, générationnelle. L’écrivaine revendique un héritage, celui des « colonisé.e.s de l’intérieur ». Politique et sociologie se fondent alors avec l’intime et la pudeur. Les images se superposent par des titres projetés, pour susciter l’imagination des spectateurs-auditeurs, qui y transposent leurs propres histoires. La mise en scène le permet : un plateau blanc et un pupitre, pour ne pas interférer avec les imaginaires. Ça n’en fait pas une petite forme pour autant, car les écrits partagés remplissent rapidement ce vide qui n’en a que le nom.
Louise Chevillard
à 15h35, relâche le 13. Tel : 04 90 85 12 71. Durée : 1h25.
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