Orchestre Colonne

À son arrivée en début de saison dernière, le chef d’orchestre et compositeur
Laurent Petitgirard affichait sa volonté de donner une place nouvelle,
différente, complémentaire de l’offre symphonique environnante, au vénérable
orchestre fondé en 1874. Sa politique musicale repose sur trois idées simples et
bonnes : des reprises d’?uvres contemporaines, une place de choix accordée aux
?uvres de référence du grand répertoire symphonique et une politique tarifaire
décapante avec un tarif unique de 10 euros par place. « Payer 40 ou 50 euros
une place de concert, c’est du délire ! L’objectif est de faire venir au concert
un maximum de gens qui, avec des places plus chères, ne viendraient pas »,
explique Laurent Petitgirard. Après deux ans de mise en ?uvre, son pari paraît
gagné. Discrètement mais sûrement, Colonne remplit ses salles en défendant des
programmes courageux et sollicitant d’excellents solistes. Prochains et derniers
concerts de la saison : Saint-Saëns (Le Rouet d’Omphale), Mendelssohn (Concerto
pour violon et orchestre, avec Régis Pasquier en soliste), Dusapin (Extenso)
et Prokofiev (Alexandre Nevski), le 9 mai à Pleyel sous la direction du
Directeur musical ; Bacri (Folia), Saint-Saëns (Concerto pour piano
n°2, avec Bertrand Chamayou en soliste) et Beethoven (Symphonie n°7),
sous la direction de Rani Calderon, le 22 mai à Gaveau ; et enfin, Dvorak (Concerto
pour violoncelle et orchestre), Campo (Lumen) et Mendelssohn (Symphonie
n°4 "italienne") avec Petitgirard à la baguette et la complicité idéale du
fabuleux Gary Hoffmann en soliste, toujours à Gaveau, le 5 juin à 20h.