John Eliot Gardiner et Daniel Harding dirigent le Philhar

Berlioz est depuis longtemps une passion anglaise. En leur temps, Thomas Beecham ou Colin Davis vouaient au compositeur de la Symphonie fantastique une admiration sans faille. Aujourd’hui, Daniel Harding poursuit cette tradition. L’ancien directeur musical de l’Orchestre de Paris s’attaque ici à un versant hybride de l’œuvre berliozienne, la « symphonie dramatique » Roméo et Juliette, véritable portrait symphonique des héros de Shakespeare. Autre berliozien venu d’outre-Manche, John Eliot Gardiner cultive plus largement un amour de la musique française illustré lors de son passage à l’Opéra de Lyon par l’enregistrement de L’Étoile d’Emmanuel Chabrier. À la tête de l’Orchestre philharmonique de Radio France, il dirige la Suite pastorale et le spectaculaire España du même compositeur, mis en regard de Debussy (Images) et de Stravinsky (Concerto pour violon avec Isabelle Faust).

Jean-Guillaume Lebrun