Dementia Tremens d’après Stanislaw Witkiewicz / adaptation et mise en scène d’Elisabeth Czerczuk
Elizabeth Czerczuk reprend dans une nouvelle [...]
Véronique Ataly est Florence ; Florence est Olympe. Tout une femme, faite de toutes les femmes et qui les vaut toutes ! Le poing levé, au risque d’en perdre la tête : un spectacle humaniste et amoureux !
« La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » disait Olympe de Gouges, qui vérifia le premier au prix de sa vie alors que le second paraît encore une exception que seules osent exercer celles qui ne craignent pas qu’on les insulte ou qu’on les siffle… Porté par Véronique Ataly qui l’interprète, ce spectacle n’est pas seulement un hommage à la citoyenne qui osa réclamer l’égalité pour les représentantes du deuxième sexe, il est aussi une ode à cette moitié de l’humanité que les mâles continuent de considérer bien souvent comme des natures inférieures ou des trophées décoratifs. Véronique Ataly incarne Florence, une comédienne qui a du mal à retrouver ses mots et qui renoue le fil de sa propre histoire à travers les textes, les aventures et les combats de l’incorruptible Olympe.
Chercher la femme et retrouver Olympe
« En remontant le cours de cette amnésie localisée, la comédienne dessine, comme par mégarde, presque par distraction, la dramaturgie du spectacle », dit Patrick Mons. « En faisant cela avec un humour salutaire sur soi et sur le monde, elle permet à deux mémoires, deux écritures, deux histoires de se trouver et de s’assembler dans un final où une femme parle en son nom et au nom de toutes les autres. » Installée sur une estrade – à la fois tréteau de théâtre, ambon de prédication, prétoire de réclamation et chaire politique – la comédienne est progressivement gagnée par les paroles d’audace et de liberté qui restaurent sa mémoire. De chansons en discours, d’indignations en colères, de fantaisies en mots d’amour, il est « joyeusement question de désir, d’humanisme, d’amour et de lutte. Avec dérision, profondeur et fantaisie parce que l’humour est une arme puissante, une rhétorique efficace et un instrument de langage pertinent ». Haut les cœurs et fronts hauts : les femmes ne sont pas seulement l’avenir de l’homme, elles en sont le présent !
Catherine Robert
Vendredi et samedi à 20h30 ; dimanche à 15h. Tél. : 01 40 09 15 57
Elizabeth Czerczuk reprend dans une nouvelle [...]
Avec ce troisième opus, le Raoul Collectif [...]
Simon Pitaqaj adapte et interprète [...]