Mephisto {rhapsodie} de Samuel Gallet, dans la mise en scène de Jean-Pierre Baro
A quoi bon faire du théâtre quand l'extrême [...]
Après Je disparais et Jours souterrains en 2011, après Rien de moi en 2014, le metteur en scène Stéphane Braunschweig revient à l’écriture du dramaturge norvégien Arne Lygre. Il crée Nous pour un moment : une mise en tension des multiples possibles et impasses inhérentes aux relations humaines.
Ils sont une vingtaine, femmes et hommes aux parcours divers qu’Arne Lygre (écrivain né en 1968 à Bergen, en Norvège) ne baptise d’aucun nom, d’aucun prénom. Protagonistes de la pièce Nous pour un moment (La deg være, œuvre créée le 9 septembre 2016 au Théâtre national d’Oslo, dans le cadre de l’Ibsen Festival, et publiée chez L’Arche Editeur dans une traduction française de Stéphane Braunschweig et Astrid Schenka), ces individus sont désignés par les relations épisodiques, ambiguës, complexes, voire problématiques, qui les font se rencontrer les uns les autres. On retrouve ces personnages plongés dans toutes sortes de situations qui se déploient, par le biais de six séquences, à travers un mouvement de spirale allant en s’accélérant et en s’obscurcissant. Ils sont nommés Une personne, Un ou Une ami-e, Une connaissance, Un ou Une inconnu-e, Un ou Une ennemi-e.
Des existences aux repères incertains
L’écriture d’Arne Lygre est précise, anguleuse, résolument économe. En entremêlant savamment adresses directes et indirectes, elle fait naître un monde peuplé d’êtres qui se démènent dans les troubles d’existences aux repères incertains. « L’autre est [ici] toujours perçu à la fois comme un besoin – échapper à la solitude – et comme une menace – perdre son autonomie. », fait remarquer Stéphane Braunschweig. Sous la direction du directeur du Théâtre national de l’Odéon, Anne Cantineau, Virginie Colemyn, Cécile Coustillac, Glenn Marausse, Pierric Plathier, Chloé Réjon et Jean-Philippe Vidal donnent vie à ces êtres pour la première fois incarnés sur une scène française. D’un sentiment à un autre, d’une relation qui naît à une relation qui s’éteint, les sept interprètes explorent « la précarité et l’incertitude de nos vies ».
Manuel Piolat Soleymat
Du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h. Relâche le 17 novembre. Durée estimée de la représentation 1h40. Tél. : 01 44 85 40 40. www.theatre-odeon.eu.
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