Orchestre symphonique
Interprète réputé de Messiaen (1908-1992), qu’il a côtoyé dans ses dernières années, Myung-Whun Chung lui consacre un vaste hommage, éclairé en contrepoint par des œuvres de Mozart.
Pour expliquer le titre de l’une de ses dernières œuvres, commandée par l’Orchestre philharmonique de Radio France pour le bicentenaire de la mort de Mozart, Olivier Messiaen rendait hommage au « sourire » mozartien. De fait, il y a présente dans les œuvres de Messiaen comme dans celles de Mozart une jubilation inextinguible, comme une victoire sur le doute. Myung-Whun Chung, alors directeur musical de l’Opéra de Paris, fut l’un des interprètes les plus sincères et inspirés des dernières années de Messiaen. Pour lui rendre hommage, à l’occasion du centenaire de sa naissance, le chef coréen reprend cette filiation Mozart-Messiaen. En avril, quatre œuvres sont au programme : les « méditations symphoniques » de L’Ascension (1935) et Et expecto resurrectionem mortuorum pour vents et percussions (1964) en regard de la Symphonie concertante pour vents et orchestre K297b (4 avril) ; les délicieuses Trois petites liturgies de la présence divine (1944) face à la Quarantième Symphonie (25 avril) ; enfin, le 11 avril, précédée du Concerto pour piano n° 17, Éclairs sur l’au-delà… (1991), la dernière œuvre achevée de Messiaen, immense fresque en onze tableaux que Myung-Whun Chung fut l’un des premiers à jouer et enregistrer.
Jean-Guillaume Lebrun
Les vendredis 4, 11 et 25 avril à 20h à la Salle Pleyel. Tél. 01 56 40 15 16. Places : 10 à 60 €.