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Montpellier Danse 2008

Montpellier Danse 2008 - Critique sortie Danse
Légende photo (crédit Sarah Camara) : Salia Sanou et Seydou Boro en création à Montpellier Danse

Publié le 10 juin 2008

Plus que jamais, le festival se positionne au cœur de la création chorégraphique internationale. Une fenêtre grande ouverte sur le monde, une image cosmopolite de la pensée en mouvement.

C’est bel et bien la création, sous toutes ses formes, qui donne le ton de cette nouvelle édition de Montpellier Danse. Alors que l’an passé, son directeur Jean-Paul Montanari rattachait son projet à l’histoire de sa ville, et à l’histoire de la danse à travers la figure centrale de Dominique Bagouet comme fil conducteur, le festival sillonne aujourd’hui en roue libre les chemins de la danse, n’hésitant pas à emprunter les meilleures autoroutes. Parmi tous les pays représentés, l’Espagne tient une place particulière : d’abord à travers sa culture flamenca, que Sara Baras porte de façon audacieuse dans une réinterprétation du mythe de Carmen. Ensuite avec la venue de la performeuse Maria La Ribot, personnalité tout aussi exceptionnelle, qui s’associe avec Mathilde Monnier pour une création commune. La chorégraphe française, avide de renouvellement, comme le prouvent ses récentes collaborations (Christine Angot, Philippe Katerine), ne trouvera pas en La Ribot une alter ego. Les démarches qui les conduisent à la création sont radicalement différentes, dans le fond et dans la forme. Gustavia promet pour cette raison une rencontre détonante. Partageant sa vie entre l’Espagne (la caldera à Barcelone) et Montpellier, la catalane Germana Civera a été souvent associé au travail de Mathilde Monnier. Pour sa création Fuero(n), elle convoque des artistes de différentes générations.

Quelle surprise parmi ces créateurs de renommée confirmée ?
Autre créateur espagnol issu du CCN de Montpellier, Luis Ayet privilégie dans Croyez-moi la forme du solo, reprenant à son compte les postures et états de corps observés par les supporters de manifestations sportives. Montpellier Danse laisse une large place à la programmation de grandes formes et de grandes figures de la danse. Forsythe tout comme Sarah Baras occupent de nouveau l’Opéra Berlioz, lieu qui s’ouvre également de façon très surprenante aux moines de Shaolin. Ceux-ci partagent la scène avec le chorégraphe américain Alonzo King, qui trouve en ces génies des arts martiaux matière à révéler la virtuosité et la spiritualité d’un mouvement, communs avec ses propres danseurs. Cette édition marque également le retour de Raimund Hogue, qui retrouve ses variations autour du Boléro, et qui s’investit dans une création autour de L’Après-midi d’un faune, toujours en quête des grands mythes de l’histoire de la danse.
Nathalie Yokel


Montpellier danse 2008, du 22 juin au 5 juillet. Renseignements : 0800 600 740, ou www.montpellierdanse.com

A propos de l'événement


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