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Classique / Opéra - Gros Plan

Monkey, Journey to the West

Monkey, Journey to the West - Critique sortie Classique / Opéra
Chen Shi-Zeng, concepteur et metteur en scène de l’opéra Monkey, Journey to the West, présenté en première française au Châtelet du 26 septembre au 13 octobre.

Publié le 10 septembre 2007

Première française d’une inclassable production d’opéra contemporain, inspirée d’un classique de la littérature ancienne chinoise sur une musique de Damon Albarn, leader des groupes pop Blur et Gorillaz. Un opéra de 81 minutes, racontant en neuf scènes neuf histoires différentes, placées sous la direction musicale d’André de Ridder.

L’ouvrage vient d’être créé (le 28 juin dernier) avec succès au Palace Theatre de Manchester mais son projet est bien né à Paris, de l’imagination et du goût prononcé de Jean-Luc Choplin, directeur du Châtelet, pour les projets décalés et transnationaux. « Dès l’automne 2004, je prenais contact avec Chen Shi-Zeng dont le bouleversant Pavillon aux Pivoines m’avait marqué, explique-t-il. Je souhaitais le voir travailler à un opéra, raconter une histoire qui ferait appel aux techniques du cirque chinois et des arts martiaux. Il me proposa de mettre en scène Xi You Ji, le plus célèbre des romans chinois, épopée d’un irrésistible Roi Singe parti en quête de la sagesse, plus connu outre-Manche sous le nom de Journey to the West. Pour la partie musicale, je suggérai de travailler avec un groupe de musique pop… ». C’est finalement Damon Albarn – leader de Blur, co-créateur avec l’illustrateur Jamie Hewlett (également associé au projet en qualité de « designer scénique »), du phénomène Gorillaz -, qui sera choisi pour relever le défi de composer un opéra contemporain, décalé et pop, sur fond de littérature ancienne, d’acrobaties, de chants, de danses et d’arts martiaux chinois.

Entre pop et classique, Orient et Occident

Le concepteur et metteur en scène du projet, Chen Shi-Zheng, chinois de New York mondialement célèbre depuis sa production, en 1999, au Lincoln Center puis au Festival d’Automne, de son Pavillon aux Pivoines, vient de passer plus de deux ans en Chine à constituer une troupe de jeunes interprètes. Des artistes d’une nouvelle génération, prêts à mettre leurs techniques traditionnelles au service d’une forme nouvelle. Pour lui, « Journey to the West utilise une allégorie enchanteresse pour illustrer, de façon fantastique, les principes du Bouddhisme. En prenant pour personnage principal la figure drolatique et arrogante du Roi Singe, la légende décrit le cycle complet de la transformation de l’animal à l’humain puis à l’immortel et jusqu’au Bouddha, cheminement qui est le fondement de la philosophie bouddhique. Intégrant également la philosophie taoïste chinoise, cette interprétation légère d’un conte ancien fera écho auprès de tous, comme un voyage délicieux, sensuel et spirituel ». Après les 15 représentations de son long séjour parisien, Monkey sera à l’affiche en juillet 2008 du Staatsoper unter den Linden-Berlin.

Jean Lukas


15 représentations, du 26 septembre au 13 octobre à 20H, dimanche à 16H, au Théâtre du Châtelet. Tél. 01 40 28 28 40. Places : 10 à 90 €.

A propos de l'événement

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