Regards croisés Koulounisation / Je suis une fille sans histoire
Deux spectacles explorent le pouvoir des mots.
Nouvelle édition du festival Théâtre en mai dont la diversité de formes impressionne. Mélange des genres, des arts et des pays, c’est une année sans frontières et tous terrains.
C’est la deuxième édition du festival Théâtre en mai depuis que Maëlle Poesy a pris les rênes du TDB (Théâtre Dijon Bourgogne) et sa programmation frappe par sa propension à proposer des formes hybrides et variées. Du Molière sur tréteaux de Johana Gicardi qui ressuscite Poquelin en mode théâtre de foire (La saga de Molière) à l’installation performative techno-shamanique de Gabriela Carneiro da Cunha qui immerge le spectateur dans la forêt amazonienne (Altamira 2042), c’est tout un panel de formes spectaculaires très différentes qu’activera le festival. Mélange entre les genres, les formes, les nationalités, cette édition fait tout particulièrement signe, à travers sept spectacles, un karaoké et des concerts, de sa volonté de réaffirmer « la richesse des différences », pour reprendre les mots de l’artiste directrice.
Le théâtre se frotte à d’autres arts
Pendant dix jours, le théâtre se frotte à d’autres arts. Au cirque franco-chilien de Lola Etiève et Andres Labarca (Les quatre points cardinaux sont trois : le Nord et le Sud), aux créations audio de Sophia Dufouleur (Vox populi), aux clowns post apocalyptiques du Munstrum Théâtre (Clownstrum) ou encore au concert glam rock de Julie Ménard (Dans ta peau). On y retrouve un homme la tête dans le sol (Romain Bertet dans Underground), une femme « noire et ronde » (Sabine Pakora dans La freak, journal d’une femme vaudou), des danseurs et danseuses amateurs autour de deux interprètes professionnels et d’un best-seller (Polyester) ou encore des comédiens en situation de handicap adaptant Hamlet en compagnie de la metteuse en scène péruvienne Chela de Ferrari. Comme matériau aussi des lettres non-écrites, celles qu’auraient voulu écrire entre autres des Dijonnais à des amis, amants, parents…, prises en charge par David Geselson et sa bande d’auteurs (Lettres non écrites) ainsi qu’une mosaïque de récits d’artistes français et roumains réunis par la compagnie des ogres de Yann Verburgh et Eugen Jebeleanu (ITINÉRAIRES un jour le monde changera). Du théâtre plus traditionnel enfin, mais finalement pas tant que ça, avec l’épatante performance solo de Yuming Hey mis en scène par Mathieu Touzé (On n’est pas là pour disparaître) ou encore le théâtre sensible et sensuel de Nathalie Beasse (Ceux qui vont contre le vent). Sans oublier les spectacles d’artistes associés : Sensuelle de Jean-Christophe Folly, Elazen de Chloé Catrin et La mer écrit et mis en scène par Tamara Al Saadi, qui arpente la région depuis l’automne dernier.
Eric Demey
Tel : 03 80 30 12 12.
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