Madame Placard à l’hôpital

« J’ai d’abord découvert Luc Tartar dans des ateliers théâtre que nous menions ensemble auprès d’un public jeune, c’était nos débuts ! Une longue amitié m’a amenée à plonger dans cette écriture singulière, à la fois concrète et poétique. Une langue du « déferlement » comme il dit lui-même, traversée d’une grande fantaisie. C’est ce mélange que je trouve fascinant et unique. En s’engouffrant dans les couloirs d’un hôpital la nuit, à la poursuite d’un gosse des rues, Madame Placard nous entraîne dans un voyage en « empathie ».

Face à la douleur, l’amour et la consolation

En rencontrant les patients de ce drôle d’hôpital, Madame Placard nous dit quelque chose de notre humanité : face à la douleur, aux bobos de la vie, il y a l’amour et la consolation. J’ai conçu ma mise en scène avec la compagnie L’esprit de la forge comme un travail d’équipe, qui utilise les ressources du théâtre, de la marionnette, de l’objet, avec une scénographie qui joue sur le grand et le petit. Il fallait que cette histoire soit extraordinaire, car les patients sont extra-ordinaires. Chacun habite son monde, a ses codes. Chaque scène ouvre sur un nouvel espace ; la « niche » de l’homme malade comme un chien, le caisson isothermique du petit greffon…

Entretien réalisé par Isabelle Stibbe