L’Ogresse des archives et son chien
©Crédit : Arthur Pequin
Légende : Christian Ben Aïm cultive l’étrangeté des contes de fées
Crédit : Arthur Pequin
Légende : Christian Ben Aïm cultive l’étrangeté des contes de fées
Publié le 10 novembre 2011 - N° 192
Créé le 15 novembre en Champagne-Ardenne, le spectacle débarque ensuite en Ile-de-France : danse, cirque, musique composent l’univers étrange et loufoque de cette nouvelle pièce signée Christian et François Ben Aïm.
Un brin surréaliste, le titre de cette création augure d’un mélange des genres franc du collier, tant sur le fond que dans la forme. On avait laissé la compagnie CFB 451 sur ses Valses en trois temps, petits essais poético-burlesques dont la légèreté cachait un vrai sens de l’écriture et du mouvement. Mais il faut remonter plus loin pour trouver la source de L’Ogresse : souvenez-vous de Christian Ben Aïm, cape rouge et talons aiguilles, déboulant sur son vélo miniature pour incarner une princesse improbable – à moins que ce nede fût un ogre, un chaperon ou un bûcheron ? Le solo Louves, en 2008, affichait bel et bien le surréalisme et la transgression que l’on retrouve aujourd’hui dans L’Ogresse des archives et son chien, appliqués à l’univers féérique des contes. Une bonne dose de fantastique pour mieux parler de nos peurs, de nos fantasmes, de la violence d’un monde dans lequel nous construisons nos propres personnages.
Au-delà du réel, une fable contemporaine
Ainsi croisera-t-on peut-être au détour du spectacle les figures imaginaires qui ont peuplé notre enfance. Mais les chorégraphes franchissent la frontière entre la fable et le réel en opérant de constants décalages et dérèglements de ce que nous connaissons déjà. Détournements, transformations, réactualisations… des copier-coller qui en deviennent pour le moins absurdes, loufoques, mais entrent en résonnance avec la réalité, sinon une certaine actualité. Au final, on navigue à vue entre le réel et le fantastique, emporté dans un nouvel imaginaire conjugué à l’insolite. Une dizaine d’interprètes, danseurs, circassiens, musiciens, s’amuse dans ce grand méli-mélo. Tous viennent conforter l’idée d’une danse mouvementée, poétique et souvent physique, que porte la compagnie depuis ses débuts.
N. Yokel
L’Ogresse des archives et son chien de Christian et François Ben Aïm, le 18 octobre à 14h30 et le 19 à 20h30 au Théâtre Paul Eluard, 162 rue Maurice Berteaux, 95870 Bezons. Tel : 01 34 10 20 20. Le 24 à 19h30 et le 25 à 14h30 et 20h30, à l’Espace 1789, 2/4 rue Alexandre Bachelet, 93400 Saint-Ouen. Le 10 février à 14h30 et le 11 à 20h30 au Théâtre Louis Aragon, 24 boulevard de l’Hôtel de Ville, 93290 Tremblay-en-France. Le 18 mars à 14h et le 19 à 16h au Théâtre Paul Eluard, 4 avenue de Villeneuve-Saint-Georges, 94600 Choisy-le-Roi. Tel : 01 48 90 89 79. Le 12 avril à 14h30 et 20h30 à Fontenay en scènes, salle Jacques Brel, 164 boulevard Gallieni, 94120 Fontenay-sous-Bois. Tel : 01 71 33 53 35. Le 15 mai à 20h30 et le 16 à 15h à l’Avant-scène, 88 rue Saint Denis, 92700 Colombes. Tel : 01 56 05 00 76.