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"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Danse - Gros Plan /FESTIVAL

Les rencontres chorégraphiques internationales de Seine Saint Denis 2021

Les rencontres chorégraphiques internationales de Seine Saint Denis 2021 - Critique sortie Danse Seine-Saint-Denis / Festival
Matthieu Barbin dans les cent mille derniers quarts d’heure. Crédit : ©Romuald Ducros

Edition 2021/En Seine Saint-Denis

Publié le 13 mai 2021 - N° 290

Pour son édition 2021, le festival phare de l’écriture chorégraphique contemporaine, désormais sous l’égide de Frédérique Latu, dévoile un panel d’esthétiques en mettant toujours l’accent sur la découverte.

Cette année, les Rencontres amorcent un nouveau chapitre de leur histoire avec à sa tête Frédérique Latu (ancienne directrice déléguée de L’échangeur à Château Thierry) qui succède à Anita Mathieu. Année covid oblige, le festival programme de nombreux spectacles annulés, tout en conservant son ADN d’événement défricheur. Parmi les trente-trois représentations jouées, on s’attarde sur Farmer train swirl – étude, solo intense et pédagogique du belge Cassiel Gaube, qui nous initie à la house – danse née dans les clubs de New York et Chicago dans les années 80– en disséquant sa gestuelle avec une précision mathématique. On s’arrête aussi sur Daté·e·s., recherche poétique du franco-brésilien Pol Pi, qui questionne l’archive et le parcours d’interprète. Sur le plateau, se frôlent et se superposent les parcours de la jeune hip-hoppeuse Solen Athanassopoulos, du doyen de la danse contemporaine Jean-Christophe Paré et de lui-même, imprégné de la pratique du théâtre et du butoh.

Métamorphoses et corps féminin

Parmi les nombreuses propositions et esthétiques, on croise une foule de métamorphoses, qui font la part belle au corps féminin. Elles apparaissent dans les cent mille derniers quarts d’heure, où le Français Matthieu Barbin surgit en drag queen pour exposer les transformations qu’impose une vie de travail sur le corps. Elles sont teintées de féminisme avec l’ardent i-clit de la belge Mercedes Dassy, qui pose les ambiguïtés du pop féminisme à travers une palette de personnages, invoqués à travers ses mutations vocales et gestuelles. Elle font aussi la part belle au groupe, grâce à Time, Creation and Destruction : J’ai pleuré avec les chiens de la québécoise Daina Ashbee, où cinq femmes de 24 à 58 ans, portées par des énergies intenses, évoluent comme une seul organisme. Une programmation rafraîchissante, à point nommé pour la réouverture des lieux culturels.

Belinda Mathieu

A propos de l'événement

Les rencontres chorégraphiques internationales de Seine Saint Denis 2021
du mercredi 19 mai 2021 au dimanche 20 juin 2021


dans sept théâtres de Seine- Saint-Denis.

96 bis rue Sadi Carnot 93177 Bagnolet 
01 55 82 08 01 contact@rencontreschoregraphiques.com www.rencontreschoregraphiques.com

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