Les langues paternelles de David Serge (de son vrai nom Daniel Schneiderman) aborde l’histoire universelle des pères qu’on porte sur son dos.
Aujourd’hui, papa est mort. Par le propos initial, on pense à L’Etranger : un père meurt et la peine n’est pas à la hauteur de ce que l’on attendrait. Surtout aux yeux des fils du narrateur. Tiré d’un roman très autobiographique du journaliste Daniel Schneiderman, Les langues paternelles de David Serge esquisse à l’occasion d’un décès la nouvelle répartition de la charge paternelle. Le mort en question était un père à la fois absent, excentrique et oppressant. Sur un rectangle blanc, trois générations, trois acteurs, imaginairement réunis au Futuroscope, font circuler la parole et remonter le temps, et écrivent sur le sol les mots que lèguent les pères : ceux qui à notre insu font ce que nous sommes.
Avignon off. Les langues paternelles de David Serge, mise en scène Antoine Laubin. Du 7 au 27 juillet à 11h, au théâtre des Doms, 1 bis rue des escaliers Ste-Anne. Tél : 04 90 14 07 99.