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Pour son récital parisien annuel, le grand pianiste russe choisit de réunir Schubert et Debussy au même programme.
Né en Russie dans une famille de musiciens, formé dans son pays, puis dans la classe de Jacques Rouvier au Conservatoire national de Paris, Arcadi Volodos vit à Madrid. Homme discret, courtois, souriant, ne souhaitant aucunement participer au bruit médiatique, il se produit relativement peu en public, préfère le récital au concerto, et enregistre parcimonieusement, avec un soin extrême. Parmi ses disques récents chez Sony, son éditeur, un album consacré au compositeur catalan Frédéric Mompou est entré dans la légende, comme ceux qu’il a consacrés à quelques opus de Brahms et à la Sonate D 959 de Schubert.
Un géant, comme quelques-uns par siècle
A la Philharmonie, le 1er février, il joue la Sonate en ré majeur D 850 et le premier des deux livres des Préludes de Debussy, compositeurs qu’on n’a pas l’habitude d’associer. Est-ce à dire qu’Arcadi Volodos va les enregistrer ? Toujours est-il que son récital annuel est de ceux qu’il ne faudrait manquer sous aucun prétexte, Arcadi Volodos étant un de ces artistes purs chez qui la profondeur des conceptions musicales va de pair avec une maitrise instrumentale fabuleuse, tout entière mise au service d’un idéal musical qui n’a que faire des modes ou des sunlights. Ce pianiste est un géant, comme il y en a quelques-uns par siècle, un musicien sans vanité, capable de faire oublier les contingences terrestres dans un mouvement lent de Schubert, un prélude de Debussy, une Musica callada de Mompou, comme de faire applaudir joyeusement quand il joue une de ces transcriptions virtuosissimes dont il a le secret.
Alain Lompech
à 20h30. Tél. 01 44 84 44 84. Places : 10 à 90 €.
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