Alain Altinoglu avec l’orchestre de la radio HR Frankfurt et Louis Langrée avec l’Orchestre des Champs-Elysées

Les deux chefs français attendus sur la scène de Boulogne-Billancourt ont en commun de réussir une carrière exceptionnelle essentiellement au-delà des frontières hexagonales. C’est le cas d’Alain Altinoglu, 46 ans, qui de Bayreuth à Covent Garden, triomphe sur les plus grandes scènes lyriques et assume la direction musicale de deux formations symphoniques européennes, à La Monnaie à Bruxelles depuis 2016 et plus récemment à l’orchestre de la radio HR Frankfurt. On le retrouve aujourd’hui au podium de son excellente formation allemande dans un programme sans surprise partagé entre deux monuments romantiques :  Concerto pour violoncelle de Dvořák (avec Edgar Moreau en soliste) et les Tableaux d’une exposition de Moussorgski.

Retour sur les rives françaises

De 15 ans son aîné, Louis Langrée a connu un destin musical à dominante américaine. Familier du Metropolitan Opera de New York, il est aussi aujourd’hui directeur musical du Mostly Mozart Festival au Lincoln Center de New York depuis 2003 et du Cincinnati Symphony Orchestra depuis 2013. Mais par bonheur, le sien et le nôtre, l’avenir proche ramène sur les rives de la Seine ce grand connaisseur de la musique française d’abord grâce à un concert à la tête de l’Orchestre des Champs-Elysées dans des œuvres de Bizet (Suites de L’Arlésienne et de Carmen) et Saint-Saëns (Concerto pour violon n° 3 et Introduction et Rondo capriccioso, avec Alexandra Conunova en soliste), mais aussi et surtout grâce à sa nomination surprise fin octobre pour cinq ans au poste de directeur du Théâtre National de l’Opéra Comique.

Jean Lukas