Je crois que dehors c’est le printemps de Concita de Gregorio, mis en scène de Giorgio Barberio Corsetti et Gaia Saitta
Grâce à la mise en scène de Giorgio Barberio [...]
Comme Winnie réclamant Mandela, comme les mères de la place de Mai, comme Lucie exigeant la libération de Raymond Aubrac, […]
Comme Winnie réclamant Mandela, comme les mères de la place de Mai, comme Lucie exigeant la libération de Raymond Aubrac, les quatre femmes qui attendent la sortie de Siméon ont un courage, un bagout et un toupet extraordinaires. Loin des figures du stabat mater dolorosa, elles ne sont ni dolentes ni exténuées par le désespoir, mais sont droites et debout face à l’adversité et à l’injustice. Siméon est la figure emblématique de l’opposition au régime. Un décret d’amnistie vient d’être publié et on se retrouve devant la prison pour accueillir les prisonniers enfin libérés. La mère et l’épouse de Siméon sont là, bientôt rejointes par sa tante et une voisine. La presse est dépêchée sur place, le monde entier retient son souffle, mais Siméon tarde…
Quatre Antigone pour un absent
Siméon est comme l’astre absent autour duquel gravitent ces quatre planètes. Il est celui dont on parle, que l’on évoque avec émotion et tendresse et dont le souvenir alimente le brasier de la résistance. La pièce « est également un hommage, aussi et avant tout, à la force des femmes africaines face aux violences politiques et leurs conséquences sur les familles, la communauté et le pays ». Son auteur, fin connaisseur de l’histoire de la violence politique en Afrique, réussit à mêler le particulier et l’universel. Les quatre femmes dont il imagine le dialogue sont comme Antigone : l’âge et la culture importent peu lorsqu’il s’agit de se dresser contre l’iniquité du pouvoir qui croit que pour tuer la liberté, il suffit de supprimer ceux qui la revendiquent… Les femmes qui l’attendent attestent par leur présence, leur patience et leur force, que Siméon, libre ou enfermé, mort ou vif, retrouvé ou perdu, est un cri inextinguible que rien ni personne ne peut faire taire, d’autant que le théâtre le répète à son tour au monde…
Catherine Robert
Du mercredi au samedi à 20h30. Tél. : 01 43 76 86 56.
Grâce à la mise en scène de Giorgio Barberio [...]
Il y a eu la Nuit Blanche, la Nuit des [...]
Metteure en scène, pianiste et comédienne, [...]