« Cunningham Solos » : un concert de danse inédit au Musée de l’Orangerie
Le Musée de l’Orangerie accueille un [...]
En moins de deux semaines, la danse va balayer le Pays de Rennes, avec pas moins de 69 rendez-vous, témoins d’une volonté de diversifier les formats, les esthétiques et les modes d’adresse au public.
Piloté par le Triangle, par Danse à tous les étages, par l’Intervalle et par l’Opéra de Rennes, le festival est à l’image de ce collectif : éclectique, curieux, ouvert et plein de nuances. Il faut s’attendre à côtoyer la danse comme imaginaire, comme pratique et comme culture, et c’est sous tous ces formats que se déploie la programmation. La création vient en premier lieu affûter nos esprits de propositions où se croisent autant d’histoires que d’abstractions. Julien Andujar a fait de son propre récit familial la porte d’entrée vers sa pièce Tatiana, qui porte le nom de sa sœur aîné dont la disparition n’a toujours pas été résolue. Avec un talent inouï, il se glisse dans la peau des personnages façon cabaret, plongeant le spectateur dans le drame humain autant que dans l’enquête. Tatiana est à découvrir de toute urgence au Triangle, mais aussi en format in situ dans la ville avec Les Tombées de la Nuit. A côté de cela, et dans un tout autre registre – ce qui est passionnant – la nouvelle création de Linda Hayford s’annonce aussi comme un événement : la chorégraphe co-directrice du CCN de Rennes va mener un groupe de sept interprètes dans les Abîmes du geste, portés par sa démarche autour du shifting pop, comme un renouvellement des formes issues des danses hip hop.
Du dance floor au musée
Si l’on souhaite danser, il y a toujours une possibilité à Waterproof. Entre le marathon de la danse, porté par Simon Tanguy, Julia-Maud Cloutier, et Nelly Paquentin ; les trainings guidés par Olga Dukhovna, Selim Ben Safia, Julien Andujar, Ekilibro Noah, ou Johana Lévy, les workshops de Linda Hayford ou de Ruth Childs ; la performance participative de la compagnie Aniaan Ces Gens qui restent ; la création du Bal Magnétique de Massimo Fusco ; ou la Happy Manif de David Rolland et Elise Lerat… Il y en a pour toutes les énergies ! On peut aussi choisir de se poser et aller plus loin dans la découverte de la culture chorégraphique : Sophie Jacotot, Stéphane Couturas et le groupe Lavach’ proposent une conférence dansée sur les Histoires de bals, des années 20 aux années 40. Quant à l’icône américaine de la postmodern dance Lucinda Childs, elle est mise à l’honneur à travers l’exposition Entre prédiction et spéculation au FRAC Bretagne, et à tavers la reprise de trois de ses solos historiques, dans un esprit authentique de filiation.
Nathalie Yokel
Tél. : 02 99 22 27 27.
Le Musée de l’Orangerie accueille un [...]