Le Festival La Dolce Volta avec Théo Fouchenneret, Adrien La Marca, Philippe Bianconi, Gary Hoffman, Geoffroy Couteau, Raphaël Perraud, Quatuor Hermès et Jean-Philippe Collard.

A une époque dominée par le streaming et la dématérialisation, sans les refuser, La Dolce Volta a le culot de proposer des albums somptueusement présentés et accompagnés de textes passionnants, de façon à éclairer et prolonger l’expérience intime d’une écoute attentive des œuvres et de leurs interprètes. Il y a là un art de vivre qui s’incarne dans le fait qu’enfourcher le célèbre scooter qui orne les pochettes de l’éditeur relève de la cooptation entre les artistes de ce label, qui est une maison d’artistes plus que de répertoires.

Du studio à la scène

Le concert ? Il est ce qui fait la vie du musicien itinérant qui se pose parfois pour confier aux micros ce qu’il a vécu avec les œuvres devant le public au fil du temps. Le disque fixe alors une vision dont le musicien se détache quand le public s’y attache – parfois pour la vie. La Dolce Volta organise cette année encore une fête pour célébrer « ses » artistes et le public qui les suit sur les chemins de la musique. Le Théâtre des Bouffes du Nord accueille ainsi les 31 octobre et 1er novembre cinq concerts panachant récital et musique de chambre au sein du même programme, d’une façon hélas trop peu usitée. Les affiches sont alléchantes : le pianiste Théo Fouchenneret et l’altiste Adrien La Marca pour commencer, puis le pianiste Philippe Bianconi et le violoncelliste Gary Hoffman, et enfin le pianiste Geoffroy Couteau et le violoncelliste Raphaël Perraud, puis le Quatuor Hermès pour finir. Jean-Philippe Collard viendra lui au beau milieu de la fête, comme un souriant patriarche, jouer seul Chopin et Granados !

Alain Lompech