Le Festival d’été de Châteauvallon reprend du service avec une programmation haut de gamme.

La Scène Nationale de Châteauvallon, ce sont plusieurs lieux de représentation, en extérieur et en intérieur, disséminés sur le flanc d’une colline qui domine la mer Méditerranée. Un endroit assez magique. Au crépuscule – 19h – et en nocturne – 22h – le Festival d’été opte pour une programmation haut de gamme qui mêle musique, théâtre et danse. Pour cette dernière catégorie, par exemple, Angelin Prejlocaj clôturera le festival avec le légendaire Lac des cygnes repensé spécialement pour l’amphithéâtre en extérieur de Châteauvallon. Dans l’obscurité et les ombres des pins, il trouvera sans doute matière à faire vibrer l’univers onirique du Prince Sigfried. Dans un tout autre registre, le collectif La Horde et sa troupe du Ballet National de Marseille danseront autour du réchauffement climatique sur la musique électro de Rone (Room with a view), tandis que Philippe Decouflé mêlera danse et acrobatie avec Stéréo.

Des voix, des textes et de la musique

Pour le théâtre, Le jeu des ombres de Jean Bellorini qui met en scène, en images et en musique la langue si inventive et poétique de Valère Novarina est sans contexte l’événement de ce festival. Le théâtre musical de Daniel San Pedro autour de Flaubert (Le voyage de ma vie) et les voix de six femmes portant l’écriture de l’actrice et réalisatrice Isid Le Besco (69 minutes pour s’aimer quand même) poursuivent la voie d’un travail sur les textes. Elle sera approfondie par des lectures dont une soirée hommage à Albert Camus. Enfin, la musique ne sera pas en reste, dans une programmation éclectique allant d’une soirée guitare jazz et flamenco d’Al di Meola et Juan Carmona au jazz fusion de Ron Carter en passant par un concert de Jane Birkin.

Eric Demey