La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Jazz / Musiques - Entretien

Le concert du mois au Duc

Le concert du mois au Duc - Critique sortie Jazz / Musiques

Publié le 10 décembre 2008

Le swing vintage de Matthieu Boré

Surgi de nulle part, le pianiste et chanteur Matthieu Boré a trouvé en quelques mois sa place dans notre paysage musical. Le temps de quelques concerts, d’une présence régulière sur les ondes de TSF et d’un troisième album au charme parfait : « Sometimes on my own » (chez Black and Blue Records). Avec subtilité et sincérité, il se contente de reprendre à la perfection des chansons américaines des années 30-40 signées Irving Berlin, Hoagy Carmichael, Gershwin ou Jerome Kern, des standards géniaux qu’on aurait eu tort de considérer comme devenus inaccessibles. Délectable.

Quelle est la palette de votre répertoire ?
Matthieu Boré : Je dirais pour faire simple que je reprends et compose des chansons traditionnelles américaines, donc du jazz, mais aussi du rhythm and blues avec toutes les influences que cela sous-entend. L’Amérique est un vaste creuset.
 
Un modèle dans cette démarche ?
M. B. : Brian Setzer est, à mon avis, l’un des musiciens actuels qui fait le mieux vivre cette musique des années 30-50, tout en lui donnant un son moderne.
 
« Je ne suis pas à proprement parler un nostalgique de cette époque car cette musique est en dehors du temps »
 
D’où vous vient ce goût pour ces vieilles chansons des années 30-50 ?
M. B. : Je suis tombé dedans quand j’étais petit. Mon père écoutait du rock’n’roll, j’étais fan, et puis je suis remonté aux sources, j’ai découvert le rhythm and blues, le jazz, le gospel, la country, le blues, etc. Je ne suis pas à proprement parler un nostalgique de cette époque car cette musique est en dehors du temps. Elle traversera les âges comme celle de Mozart.
 
Quelle est votre approche de cette musique, votre démarche artistique? On sent chez vous un grand respect pour ces chansons, et en même temps une recherche personnelle qui tend souvent vers l’épure…
M. B. : Quand on aime la chanson, le talent d’écriture des Gershwin, Berlin et consorts vous saisit immédiatement. Les mélodies sont si pures et les textes si précis qu’ils se suffisent quasiment à eux-mêmes. Tout est dans l’interprétation. Moi ce que je recherche c’est l’émotion et l’énergie.
 
Propos recueillis par Jean-Luc Caradec 


Mardi 16 décembre à 20h et 22h au Duc des Lombards. Tél. 01 42 33 22 88. Places : 22€. Avec Dominique Vernhes (sax ténor et clarinette), Jean-Claude Beneteau (contrebasse) et Guillaume Nouaux (batterie).

A propos de l'événement


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