« Marie-Antoinette », un portrait narratif et symbolique réussi, chorégraphié par Thierry Malandain
Troisième commande de Laurent Brunner, [...]
Danse contemporaine - Gros Plan
L’excellent Ballet du Grand Théâtre de Genève s’installe au Théâtre du Châtelet avec deux programmes, signés par Sidi Larbi Cherkaoui pour le premier, et par Damien Jalet, Sharon Eyal et Aszure Barton pour le second.
À la tête du Ballet du Grand Théâtre de Genève, Sidi Larbi Cherkaoui propose d’abord de découvrir Ihsane. Avec cette pièce dont le titre désigne en arabe un idéal de bonté, il achève un diptyque dont le premier volet Vlaemsch (chez moi) était dédié à sa mère comme à ses racines flamandes. C’est cette fois à son père, émigré du Maroc vers la Flandre, et à ses origines maghrébines que se consacre le chorégraphe. Alors qu’en Belgique Ihsane évoque aussi un crime raciste et homophobe survenu à Liège, il fait de cet opus une tentative de dépasser le conflit, une quête vers la paix intérieure.
Un déferlement d’énergie
Une seconde soirée réunit trois œuvres d’une exigence et d’une intensité rares : le cyclonique Boléro de Damien Jalet et Sidi Larbi Cherkaoui, dont la création en 2013 pour l’Opéra de Paris avait enflammé le public ; Busk, imaginé en 2010 par la Canadienne Aszure Barton pour le Baryschnikov Arts Center de New York, et Strong de Sharon Eyal conçu en 2019 avec le Staatsballett Berlin. Ces deux dernières pièces réunies sous le titre Forces, emblématiques du répertoire de chacune des deux chorégraphes, « explorent les confins des énergies corporelles ».
Delphine Baffour
Ihsane : du 30 mars au 6 avril à 20h et 15h les dimanches. Durée : 1h15.
Strong – Busk – Boléro : du 10 au 12 avril à 20h et le 13 à 15h. Durée : 2h30. Tél. 01 40 28 28 40.
Troisième commande de Laurent Brunner, [...]