Après Quelqu’un va venir de Jon Fosse, le jeune metteur en scène Jérémie Lippmann change radicalement de registre pour rejoindre la truculence du théâtre de Labiche.
La perte d’un parapluie. Un article de journal annonçant l’assassinat d’une charbonnière. Un mouchoir laissé sur les lieux du crime. Lenglumé, un bon bourgeois à l’existence tranquille, se réveillant un lendemain de cuite avec un inconnu dans son lit, le dénommé Mistingue… Tout concourt à prouver que les deux compagnons d’ivresse — qui n’ont que peu de souvenirs de leurs activités de la nuit — sont les meurtriers de la femme retrouvée atrocement mutilée dans la rue de Lourcine. Fondée sur une cavalcade de rebondissements et de quiproquos amenant les deux fêtards à tenter de faire disparaître la succession d’indices qui s’accumulent contre eux, cette course effrénée à la dissimulation confine bien souvent à la démence, voire à l’absurde. C’est en effet toute la drôlerie d’Eugène Labiche qui s’affirment dans cette farce en forme d’intrigue policière. Une farce au sein de laquelle Jérémie Lippmann met aujourd’hui en scène Pierre Berriau, Yann Collette, Alexandre Michel et Christine Pignet.
L’Affaire de la rue de Lourcine, d’Eugène Labiche ; mise en scène de Jérémie Lippmann. Jusqu’au 28 février 2009 (prolongations possibles). Du mardi au samedi à 21h00, le samedi à 16h00. La Pépinière Théâtre, 7, rue Louis-le-Grand – 75002 Paris. Réservations au 01 42 61 44 16.