« Deux rien » : un voyage entre vide et imaginaire porté par le duo complice Clément Belhache et Caroline Maydat.
Porté par Clément Belhache et Caroline [...]
Western au féminin au verbe épique, La Sœur de Jésus-Christ d’Oscar de Summa offre au metteur scène Georges Lini et au comédien Félix Vannoorenberghe une riche partition poétique et politique.
L’héroïne de La Sœur de Jésus-Christ de l’Italien Oscar de Summa n’est pas une figure biblique. Le « Christ » du titre, précise à un moment dans sa logorrhée le narrateur anonyme de la pièce, c’est le surnom donné dans son petit village des Pouilles à Simone, parce que « depuis quelques années maintenant, durant la Passion vivante il interprète le rôle du Très Haut ». L’ironie, le jeu avec les références culturelles sont ainsi posés d’emblée dans ce texte dont la protagoniste se lance dans une traversée furieuse de son patelin, pistolet Smith & Wesson 9 millimètres en main. Au départ mystérieux, son but s’éclaircit au fil de sa course. Les membres du club des chasseurs, les employés de la casse auto, le garagiste, la vieille institutrice ou encore les voisines jalouses y vont chacun de son commentaire et forment derrière Maria – c’est son prénom – un grand cortège jusqu’à sa destination : le domicile d’Angelo le Couillon qui lui a fait violence la veille.
Révolte au village
Le metteur en scène belge Georges Lini s’empare de ce western contemporain dans le cadre d’un travail sur le féminin qu’il mène depuis plusieurs années avec sa compagnie Belle de Nuit. Troisième volet de sa « Trilogie des Antigone », après Queen Kong adapté du roman jeunesse d’Hélène Vignal et Iphigénie à Splott de Gary Owen, La Sœur de Jésus-Christ est pour l’artiste une pièce « qui traite des violences patriarcales subies par les femmes dans une tradition où il est presque normal d’imposer un certain manque de respect ». Incarné par le comédien Félix Vannoorenberghe, accompagné d’une musique composée par François Sauveur et Pierre Constant, le narrateur de la quête de vengeance de Maria s’approprie le verbe singulier, très oral, d’Oscar de Summa. Il en porte avec grâce la force poétique et politique, qui interroge plutôt que de fournir des réponses prêtes à l’emploi.
Anaïs Heluin
à 16h15, relâche les 9, 16 et 23 juillet.
Tel : 06 16 52 55 13.
Durée : 1h15.
Porté par Clément Belhache et Caroline [...]
Gahugu Gato (Petit Pays) dans le In, d’après [...]
À partir de l’œuvre de Bizet, Jeanne [...]