La Possession de François-Xavier Rouyer

Pauline Belle, Romain Daroles, Mélina Martin et Julia Perazzini se débattent entre rêve éveillé et cauchemar, dans un paysage en décomposition. On est dans « un fantôme de nature », selon les mots de François-Xavier Rouyer, dans un espace hanté que l’art essaie de ressaisir… Dans ce monde à la froideur clinique, « une femme en détresse s’essaye à une expérience : se déposséder, se déprendre, se désincarner pour migrer dans une autre forme ». Convaincue qu’on lui a jeté un sort, elle se fait sorcière protéiforme pour échapper à la décomposition. « C’est une femme-poisson, prisonnière dans un aquarium géant dont les parois déformeraient le monde extérieur. » dit l’auteur et metteur en scène de cette pièce originale, dont les interrogations anthropologiques croisent les angoisses existentielles et écologiques de notre époque, dans un climat de tension où l’humour rivalise avec la terreur.

Catherine Robert