Les Monologues d’un code-barres de et avec Jérôme Pinel, mis en scène par Lionel Sabatier
L’artiste Jérôme Pinel mène une performance [...]
Figure emblématique du théâtre contemporain chinois, le metteur en scène Meng Jinghui s’associe au dramaturge allemand Sebastian Kaiser pour monter La Maison de thé (1957) de Lao She. Une fresque historique aux dimensions d’un salon de thé.
C’est sur une scène située en plein déclin de l’Empire chinois, en 1898, que s’ouvre La Maison de thé du romancier et auteur de théâtre chinois Lao She (1899-1966). Nous sommes dans un salon de thé pékinois, avec ses espaces dédiés à la discussion, et ses coins consacrés à la lecture, à la réflexion silencieuse. Un écriteau a beau ordonner à la clientèle de « ne pas parler des affaires de l’État », l’attitude des clients traduit ce qui se passe à l’extérieur. De même que dans les deux actes suivants, situés en 1920 et après la Seconde Guerre mondiale. C’est donc une grande fresque historique avec une soixantaine de personnages, mais concentrée en un seul lieu, que met en scène le pionnier du théâtre d’avant-garde en Chine Meng Jinghui. Il s’autorise pour cela de grandes libertés. Tout en respectant l’idée de l’auteur selon laquelle « aucun grand maître dans l’art des mots ne s’écarte du peuple, de même qu’aucune langue ne s’appuie sur la langue du peuple sans la retravailler ».
L’heure de l’humanité
Connu pour avoir ouvert la scène chinoise à de nouveaux horizons, Meng Jinghui aborde La Maison de thé à partir de références multiples, empruntées au répertoire mondial. En s’associant au dramaturge allemand Sebastian Kaiser, il a travaillé sur l’œuvre de Lao She comme avec « un grand arbre dont les branches et les feuilles prennent leur essor au fur et à mesure que les choses que nous voulons exprimer s’y ajoutent ». En se nourrissant de la tradition tout en adoptant un regard contemporain. Centrée sur le personnage du marchand de thé Wang Lifa, La Maison de thé de Meng Jinghui privilégie ce qui dans l’œuvre d’origine est au-delà des époques : « l’oppression de classe, la faim du peuple, mais aussi l’aspiration à la liberté, la profondeur de l’amitié, ainsi que le temps qui s’écoule – et avec lui le retour perpétuel de la mort et de l’agonie qui n’épargne personne ».
Anaïs Heluin
à 20h. Relâche les 11 et 17. Tél : 04 90 14 14 14. Durée : 3h.
L’artiste Jérôme Pinel mène une performance [...]
Dirigé par Muriel Vernet, Sébastien Depommier [...]
Découvrant stupéfait et consterné sa judéité [...]