Apache
La dernière pièce d’Hamid Ben Mahi est une [...]
L’atelier de Paris offre deux semaines de respiration chorégraphique dans l’atmosphère boisée de la Cartoucherie. Vingt-quatre représentations qui mettent en lumière le travail de soutien aux artistes du lieu et son attachement à la création.
Quatre projets conçus en résidence dans les studios de l’Atelier de Paris trouvent dans cette 7ème édition de June Events une première visibilité : Nathalie Collantes fait naître La Mémoire courte, un duo chorégraphique qui s’appuie sur la relation qu’a entretenue, pendant des années, la chorégraphe avec Jacqueline Robinson, pionnière de la danse moderne en France. Sont nés de cette façon une série d’entretiens filmés, qui viennent alimenter cette création tout comme le projet parallèle d’un site internet dédié à cette parole (Le projet Robinson). Deux créations dans le cadre du Sujet à vif itinérant voient également le jour à l’Atelier de Paris : Punkt, de Marie Barbottin et Pierre Pontvianne, joue le jeu d’une co-écriture, tandis que la danseuse Lenio Kakela réalise son désir de travailler aves Lucinda Childs. Et les festivaliers de l’an passé ont plébiscité Anna Abalikhina, sa résidence à l’Atelier de Paris aura permis de suivre cette artiste puisqu’elle y donne Pièce à vivre, une duo où le couple, en prise avec son environnement, se regarde dériver.
Des liens ici et ailleurs
La programmation fait également apparaître la multiplicité de partenariats qui œuvrent en sous-main pour la cohérence des projets et la circulation des artistes. Iffra Dia et Loïc Touzé se partagent la soirée d’ouverture du festival avec leurs toutes dernières créations, emblématiques du soutien de l’Adami aux compagnies chorégraphiques. Trois pays sont mis à l’honneur cette année : L’Afrique du Sud avec Désiré Davids, Lucky Kele et les Via Katlehong, l’Italie, et L’Allemagne. Le subtil et décalé John, d’Ambra Senatore, côtoie la proposition de Francesca Lettieri développée dans le jardin de Reuilly, tandis que Simona Bucci s’empare du récit biblique de la décapitation du général Holopherne par Judith. Transfabrik, projet de coopération franco-allemande pour le cinquantième anniversaire du traité de l’Elysée, a donné naissance à l’impressionnant Grind, de Jefta van Dinther, comme une expérimentation sonore, visuelle et chorégraphique intense. Le plus allemand des metteurs en scène français Laurent Chetouane a quant à lui travaillé avec deux danseurs pour M!M, sur un possible usage « politique » de l’amitié.
Nathalie Yokel
La dernière pièce d’Hamid Ben Mahi est une [...]