Julia Fischer

Sa sonorité est l’une des plus envoûtantes du moment. Grain moelleux, vibrato équilibré, homogénéité des registres : la violoniste Julia Fischer obtient de son instrument une rondeur exceptionnelle. Au Théâtre des Champs-Elysées, elle s’attaque à la Sonate n°1 et à la Partita n°1 de Bach, un compositeur qu’elle a déjà remarquablement servi au disque (Decca). Son jeu souligne la perfection formelle des œuvres, éloigné à la fois du style des interprètes sur instruments anciens et des versions romantisantes. Dans le même récital, elle donnera également la Sonate n°2 d’Ysaÿe, rappelant la dette du compositeur belge envers le Cantor de Leipzig.

A. Pecqueur