Josef Josef, le nouveau groupe d’Éric Slabiak

Fort d’un galop d’essai estival réussi lors du dernier festival d’Avignon où il a fait salle comble, Josef Josef joue enfin sa partie sur une scène parisienne. Eric Slabiak n’arrive pas les mains vides, portant dans sa manche un généreux programme de chansons magnifiques chargées d’histoires, de rires et de drames, qu’il délivre avec émotion, dans des arrangements qui privilégient la simplicité et la communication directe. « J’ai grandi avec ces musiques. Je puise dans un répertoire de mélodies d’Europe de l’Est, instrumentales et chantées, avec une large part faite aux traditions yiddish et tziganes » explique-t-il.

Universalité et partage

Droit comme « I », rayonnant au centre de l’avant-scène, quittant rarement son public des yeux et en symbiose avec ses quatre musiciens chevronnés, Éric Slabiak joue et chante, heureux de délivrer ces chansons qui semblent faire partie de lui, qu’il décoche comme des flèches de mémoire et d’amour, sûr de faire mouche. « Souvenons-nous que certaines mélodies ont été écrites avec des larmes. Elles nous disent des histoires séculaires, souvent violentes et douloureuses, porteuses aussi de résistance et de vitalité. Mais pour leur rendre leur universalité, il ne faut pas les assigner à une seule histoire. La musique doit vibrer en chacun avec la plus grande liberté, là où l’imagination n’a plus de mots » conclut-il.  De merveilleux instants de partage.

Jean-Luc Caradec