Le temps qu’on perd
La compagnie Limites Larsen Théâtre propose, [...]
Pas facile de présenter Je m’en vais mais l’Etat demeure tant cette forme de théâtre politique et intime s’amuse à brouiller les pistes.
Toutes proportions gardées, il y a du Ruffin, du Michael Moore, dans la démarche d’Hugues Duchêne, qui a tenté de se rapprocher le plus possible, jusqu’à infiltrer leur monde, des politiques de ce pays. François Hollande puis Emmanuel Macron à la Comédie Française, un ancien camarade devenu commissaire de police à Calais, la photographe de Benoît Hamon et les meetings de la dernière campagne présidentielle constituent autant de points de contact pour lui avec la comédie de l’exercice du pouvoir. Mais dans sa pièce, la dimension documentaire n’est pas seule. Elle croise une dimension plus personnelle, récits d’« événements marquants ou intimes de sa propre vie : naissance ou décès familiaux, coucheries, etc » qui se mêlent au récit national.
Un spectacle qui s’écrit chaque jour
Sur scène, ils seront donc sept pour interpréter une pièce en perpétuelle récriture puisqu’elle essaye de s’actualiser sans cesse, jusqu’au jour du spectacle. Un spectacle qui s’écrit donc chaque jour, avec septembre 2016 comme point de départ, que l’on doit à un jeune homme, auteur, comédien et metteur en scène issu de l’école du Théâtre du Nord. Egalement passé par la Comédie Française, Hugues Duchêne a par ailleurs cette jolie formule à propos du théâtre – « le théâtre, c’est de la pulsion de vie en boîté » – qui laisse augurer d’une liberté et d’une inventivité formelle tout à fait prometteuses.
Eric Demey
à 11h45, les jours pairs uniquement. Tel : 04 90 82 39 06.
La compagnie Limites Larsen Théâtre propose, [...]