Alice, chorégraphie Amir Hosseinpour & Jonathan Lunn
Le Ballet de l’Opéra National du Rhin est en [...]
David Coria, étoile montante de la scène flamenca, et Jann Gallois, chorégraphe et danseuse surdouée qui hybride hip hop et contemporain, fusionnent leurs univers pour créer Imperfecto.
Comment avez-vous rencontré David Coria ?
Jann Gallois : C’est Didier Deschamps (directeur de Chaillot jusqu’à la saison dernière ndlr) qui nous a proposé cette création à quatre mains. Nous ne nous connaissions pas du tout et nous nous sommes tout de suite très bien entendus. Nous sommes de la même génération et avons des parcours assez similaires, marqués par le désir de s’émanciper de codes, d’une formation de musicienne classique de mon côté, du flamenco traditionnel du sien. David et moi aimons tous les deux les prises de risque, aller vers ce qui peut nous déstabiliser. Nous avons pris beaucoup de plaisir à créer ensemble.
Quelle est la thématique de cette création ?
J.G. : Nous avons décidé de travailler sur l’imperfection, de mettre en avant la fragilité qu’il y a en chacun de nous et d’en rire. Dans Imperfecto, nos deux personnages parlent de leurs défauts et tant bien que mal cherchent à trouver un équilibre pour se comprendre, pour se pardonner, ils partagent le désir profond de vivre ensemble un moment joyeux. Nous nous sommes basés pour cette création sur les sept péchés capitaux, il y a donc sept tableaux que nous interprétons en fusionnant nos univers. Nos gestuelles se marient très bien dans leur exigence rythmique, dans leur précision, dans leur puissance explosive et retenue. Cette fusion a été un outil de créativité évident et ce fut touchant de nous rendre compte que si nous avions deux esthétiques différentes nous parlions finalement la même langue.
Cette fusion se retrouve-t-elle également dans la musique ?
J.G. : Oui, il était important que la musique soit aussi représentative de nos deux univers. Trois musiciens virtuoses avec lesquels nous avons composé la partition du spectacle nous accompagnent sur scène. Il y a David Lagos qui est un chanteur flamenco d’une présence remarquable, le pianiste Alejandro Rojas qui transforme son instrument, recherche différentes sonorités à l’aide de divers outils, et le percussionniste Daniel Suarez qui travaille avec une batterie classique et toutes sortes d’objets de percussion. Nous sommes là aussi dans un voyage entre le flamenco et une pulsation qui peut être celle du hip hop ou de l’électro.
Propos recueillis par Delphine Baffour
Le 11 février à 20h30, le 12 à 21h30, le 13 à 15h30.
Tél. 01 53 65 30 00.
Durée : 1h10.
Le Ballet de l’Opéra National du Rhin est en [...]