La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Visages de la danse 2020

Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, incontournable

Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, incontournable - Critique sortie
Ida don’t cry me love de Lara Barsacq Crédit : Stanislav Dobak

Seine-Saint-Denis / Festival
Gros Plan

Publié le 26 février 2020

Cette nouvelle édition, incontournable, dresse un état des lieux de la création internationale et ausculte les maux de notre époque.

Avec 9 créations, autant de premières françaises, 24 pièces et 30 chorégraphes internationaux conviés dans 12 théâtres, ces Rencontres, foisonnantes, promettent une fois encore de dresser un passionnant panorama de la danse. Un premier constat : l’art chorégraphique n’en finit pas de s’hybrider et les artistes invités ont bien souvent plusieurs disciplines à leur arc. Ainsi, Alexandra Bachzetsis développe un travail aux confins de la danse, de la performance et des arts visuels. Dans Private Song, elle questionne le rapport du public aux corps qui se meuvent sur scène. Artiste polyvalent qui intervient également dans le champ du théâtre et du cinéma, Marco d’Agostin lance, avec Best regards, un salut à Nigel Charnock, membre fondateur de DV8 aujourd’hui décédé. Julie Nioche quant à elle, qui réunit au sein de sa compagnie A.I.M.E. danseurs et praticiens somatiques, crée Vague intérieur vague, qui promet d’explorer nos mouvements intérieurs, nos sensations fortes.

Les combats et maux d’une époque

Mais ces Rencontres sont aussi le reflet des combats et des maux de notre époque. La parole féministe est portée par Prue Lang avec Project F, Ame Henderson avec Harbinger, Mercedes Dassy avec I-clit ou encore Lara Barsacq qui avec Ida don’t cry me love rend hommage à Ida Rubinstein, légende des Ballets Russes. Faisant le constat d’un monde incertain, changeant à une allure vertigineuse, Paul Pi se retourne dans Daté.e.s vers son année de naissance pour mieux comprendre notre contemporain. Contemporain qu’explore, entre concert et spectacle de danse, Ula Sickle dans The Sadness en donnant voix aux espoirs et peurs des jeunes générations. Smaïl Kanouté enfin, mêle arts graphique et chorégraphique et se fait l’écho avec Never Twenty one des jeunes discriminés victimes des armes à feu à Rio, New-York ou Johannesburg.

 

Delphine Baffour

A propos de l'événement

Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, incontournable
du mercredi 13 mai 2020 au samedi 20 juin 2020


Dans douze théâtres partenaires.

Tél. 01 55 82 08 01. www.rencontreschoregraphiques.com

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