La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

La musique Baroque en France

Musique et danse sur les bords de la Sarthe

Musique et danse sur les bords de la Sarthe - Critique sortie
Légende : Différents archets baroques de Jean-Yves Tanguy. Mention : DR

Publié le 10 juillet 2008

Musique et danse sur les bords de la Sarthe

Le Festival de Sablé propose concerts et stages en mêlant instrumentistes et danseurs.

Rien ne prédisposait Sablé à devenir l’un des lieux incontournables de la musique baroque en France. Cette petite ville industrielle ne possède ni abbaye romane ni hospices renaissance. La raison de cet engouement pour la musique ancienne est à chercher du côté du Centre culturel et de son actif directeur Jean-Bernard Meunier, également à la tête du Festival de Sablé. Cet homme humble et souriant se rappelle qu’« il y a trente ans, lancer un festival au Nord de la France dans une petite ville rurale tenait du défi ». Au début, les concerts étaient d’ailleurs  « intimistes », réunissant entre trente et quarante personnes. Très rapidement, le festival trouve cependant sa spécificité : lier musique et danse baroques. Cette alliance se retrouve tout au long des concerts, mais également lors des cours de l’Académie, qui, en parallèle au Festival, accueille une centaine de stagiaires. La gambiste et professeur à l’Académie Marianne Muller explique comment danseurs et instrumentistes y trouvent leur compte : « Les danseurs ont la chance de pouvoir pratiquer avec de la musique vivante, et les instrumentistes s’initient au pas baroque, comprenant ainsi la carrure et les caractères des Suites ». Aussi bien amateurs éclairés que futurs professionnels, les stagiaires contribuent pour beaucoup à l’atmosphère effervescente du Festival. Quant au public, il n’est pas en reste. La programmation lui offre toujours quelques belles découvertes, comme la Missa votiva de Zelenka donnée en août dernier par le Collegium 1704. Et l’avenir n’est pas moins excitant, puisque Jean-Bernard Meunier confie « avoir envie d’aller vers la création contemporaine sur instruments anciens ».

A. Pecqueur

A propos de l'événement


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