Jean-Christophe Maillot réveille la femme endormie « La Belle »
Oubliez la vision édulcorée de la Belle au [...]
Foisonnant et intergénérationnel, le festival poursuit son objectif de convivialité et d’ouverture à de multiples styles.
Festival précurseur dédié à la danse contemporaine, les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, dont les origines remontent au célèbre Concours de Bagnolet créé par Jaque Chaurand en 1969, présentent des œuvres portant un regard sur le paysage chorégraphique actuel dans toute sa diversité, avec un léger bonus à l’émergence. C’est encore le cas cette année puisque le festival ouvre avec la Plateforme professionnelle Danse Dense qui favorise le repérage, la visibilité et l’accompagnement de chorégraphes en début de parcours. De plus, Frédérique Latu, directrice des Rencontres depuis 2021, tient à donner toute leur place aux femmes chorégraphes, et c’est une fois de plus le cas pour cette édition 2023. On pourra découvrir entre autres Les amours de la pieuvre, création toute fraîche de Rebecca Journo (dont la compagnie porte justement le nom de ce céphalopode), mais aussi une reprise d’une pièce culte de Nacera Belaza créée en duo en 2010, Les Sentinelles, étendue à un groupe de danseurs amateurs et professionnels.
Pour tous les goûts
On retrouvera également Josépha Madoki, la princesse du waacking – une danse créée sur la musique disco – avec justement D.I.S.C.O, qui désigne ici un acronyme ( Don’t Initiate Social Contact with Others) dans lequel elle imagine le monde du clubbing post-covid, avec neuf danseurs qui se réapproprient le dance floor, portés par la présence d’une DJ en live. Au chapitre découverte encore, la création de la chorégraphe, plasticienne et performeuse Magda Kachouche avec 1KM de danse x Assemblé ou la compagnie Tumbleweed (Angela Rabaglio et Micaël Florentz) avec deux pièces : A very Eye, et la très étonnante création suspendue Dehors est blanc. Après Le Bal – mode d’emploi présenté dans l’édition 2022, Lou Cantor et Garance Bréhaudat reviennent avec La vie – mode d’emploi, une pièce participative. Enfin, n’oublions pas la création de Marco Da Silva Ferreira Fantasie minor, titre emprunté au champ lexical musical et à la pièce pour quatre mains de Franz Schubert Fantaisie en fa mineur, op 103, qui offre un terrain de jeu à deux interprètes rompus aux danses urbaines. Mais tout ceci n’est qu’un aperçu de ce que vous pourrez voir lors de cette nouvelle édition des Rencontres, dont nous n’avons pas encore le programme complet.
Agnès Izrine
Tél : 01 55 82 08 01. www.rencontreschoregraphiques.com
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