Festival Tours d’Horizons piloté par Thomas Lebrun continue de faire de la danse une aventure vivante

C’est à la croisée des styles et des générations que se déploie le festival. Le chorégraphe Emmanuel Eggermont, artiste associé au CCN de Tours, en fait lui-même la singulière expérience en offrant sa pièce Πόλις (Pólis) à un groupe d’étudiants et d’amateurs, pour une re-création sous le signe de la transmission. C’est une notion importante qui traverse l’esprit de l’événement, avec des soirées Danse Amateurs particulièrement riches : on y verra notamment la transmission de Rites de Jacqueline Robinson, grande figure de la danse qui fera l’objet d’une conférence menée par Mélanie Papin.

Des personnalités de la danse de toutes générations

Le festival nous conduit également vers des ailleurs sublimés : c’est ce que feront les frères Ben Aïm à l’église Saint-Florentin d’Amboise dans un Arise tourné vers le poétique et le sacré, tandis que Bernardo Montet et Vincent Dupont habiteront le Prieuré Saint-Cosme. S’il ne faut pas manquer la création de Thomas Lebrun Sous les Fleurs (lire notre entretien), il faut aussi prendre le temps de découvrir des chorégraphes plus jeunes dans leurs parcours. Extraordinaires interprètes, Clémentine Maubon et Bastien Lefèvre ont créé la surprise avec leur premier duo Abdomen, une cérémonie aussi gymnique qu’organique autour de leurs ventres. Betty Tchomanga est de cette même trempe. Elle incarne dans Mascarades un aspect plus spirituel et possédé de la danse, dans une revisite phénoménale de la culture vaudou.

Nathalie Yokel