Le Surréalisme au service de la révolution
Nul doute que les surréalistes avaient [...]
Deux œuvres de Marie Chouinard : l’une en musique pour Le Sacre du Printemps, et l’autre sur les dessins de Henri Michaux pour Henri Michaux : Mouvements.
Première œuvre que la chorégraphe québécoise a construite sur une partition musicale, Le Sacre du Printemps explore son énergie de feu et son souffle avant-gardiste et puissant. Alors que la chorégraphie de Nijinski était fondée sur des mouvements de groupe, elle construit son Sacre comme une succession de solos organiques et vigoureux, cherchant à « réveiller le mystère intime de chaque danseur » et déployant dans l’espace « un élan vital particulier ». « Il n’y a pas d’histoire dans mon Sacre, pas de déroulement, pas de cause à effet », explique-t-elle. Pour Mouvements (1951) du poète et peintre Henri Michaux, le plateau est comme une page blanche : Marie Chouinard a lu le livre, composé de 64 pages de dessins à l’encre de Chine et d’un long poème, comme une partition chorégraphique, qu’elle incarne avec des interprètes vêtus de noir sur un plancher blanc. Les dessins sont projetés en arrière-plan, et Marie Chouinard fait danser « ces mouvements à jets multiple, fête de taches, gamme de bras ». Un alliage et une symbiose… à la lettre !
Agnès Santi
Maison des Arts et de la Culture de Créteil, à 20h00. Tél : 01 45 13 19 19.