Entretien Gilbert Bezzina / Fidélité aux traités d’interprétation
©Légende : Gilbert Bezzina, « baroqueux » dès les années 1960, a récemment créé le « Baroque Bar », à Nice. Photo : DR
Légende : Gilbert Bezzina, « baroqueux » dès les années 1960, a récemment créé le « Baroque Bar », à Nice. Photo : DR
Publié le 10 juillet 2008
Entretien Gilbert Bezzina
Fidélité aux traités d’interprétation
Ancien violon solo de la Petite Bande et de la Grande Écurie et la Chambre du Roy, Gilbert Bezzina, directeur de l’Ensemble Baroque de Nice, a créé son propre ensemble en 1982. Depuis, ce pionnier du baroque a notamment exhumé un grand nombre d’opéras de Vivaldi.
Quelle est la spécificité de l’Ensemble Baroque de Nice ‘
Gilbert Bezzina : Nous sommes toujours restés fidèles à la même optique : appliquer au mieux les recommandations des traités d’interprétation de la période baroque sur des instruments d’époque.
Quels rendez-vous musicaux proposez-vous ‘
G. B. : Il y a d’abord le « Vieux Nice Baroque en Musique », qui est la saison musicale de notre ensemble. Mais nous avons aussi créé le « Baroque Bar ». L’idée est de créer, dans un caveau, une ambiance d’écoute beaucoup plus détendue que dans les salles de concert. L’atmosphère est assez proche de celle du jazz et aussi – je crois – des prestations musicales du XVIIIème siècle.
Quel regard portez-vous sur le monde baroque d’aujourd’hui ‘
G. B. : Dans les années 1965, j’étais le seul à jouer du violon baroque. Je passais clairement pour un fou auprès de mes collègues. Aujourd’hui, il faut afficher un slogan baroque pour vendre. C’est tellement devenu à la mode que certain n’hésitent pas à afficher « instruments d’époque » alors que ce n’est pas le cas.
Propos recueillis par A. Helmbacher