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Des études à une carrière internationale

Des études à une carrière internationale - Critique sortie
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Publié le 10 octobre 2009

Elève en Master 1 au CNSM de Lyon, la jeune harpiste Agnès Clément a remporté cet été le Premier Prix du Concours de Bloomington (Etats-Unis). Elle nous parle de ses études et des débuts, très prometteurs, de sa carrière.

Qu’est-ce qui vous a incitée à intégrer le CNSM de Lyon ?
Agnès Clément :
Je voulais travailler avec le professeur de harpe de cet établissement, Fabrice Pierre, que je considère comme l’un des meilleurs harpistes au monde. J’avais auparavant reçu un enseignement assez classique. Fabrice Pierre, lui, fait tout particulièrement travailler la palette de son et met toujours la technique au service de la musique.

Comment avez-vous vécu la transition au système européen du LMD (Licence-Master-Doctorat) ?
Agnès Clément :
J’ai fait ma première année au CNSM dans l’ancien système. On m’a ensuite proposé de continuer soit dans ce système soit dans le LMD. J’ai opté pour ce dernier, car il y a une meilleure organisation des cours et surtout cela permet d’avoir un diplôme reconnu à l’étranger, ce qui n’était pas toujours le cas auparavant. Je suis d’ailleurs actuellement, pour un semestre, au Conservatoire de Bruxelles, dans le cadre d’un  échange Erasmus. Le LMD permet de passer d’un établissement à l’autre très facilement grâce au système de points.

« J’ai envie de gommer les clichés auxquels on associe trop souvent la harpe »

Le cursus du LMD n’est-il pas trop contraignant ?
A.C. :
Tout le monde craignait cela au début. Mais en fait, le cursus est très bien équilibré. Par contre, quand le CNSM mettra en place le Doctorat, c’est évident que cette filière ne s’adressera pas à ceux qui veulent devenir soliste. Il faudra en effet faire une thèse et suivre différents cours théoriques, qui prendront sans doute beaucoup de temps.

Vous avez remporté cet été le Premier Prix au Concours de Bloomington. Qu’est ce que cela change dans votre parcours ?
A.C. :
En réussissant ce concours, j’ai gagné un lot comprenant un récital au Carnegie Hall, la réalisation d’un enregistrement, un manager et aussi une harpe construite spécialement pour cette occasion. En jouant avec cet instrument, ceux qui m’écouteront sauront que j’ai remporté ce concours. Mais pour autant, je vais quand même continuer mon cursus jusqu’au bout à Lyon.

Comment voyez-vous les prochaines années ?
A.C. :
Il y a eu récemment beaucoup de concours de harpe dans des orchestres de premier plan, comme le Philharmonique  de Vienne, l’Orchestre de la Radio Bavaroise… Mais j’ai plutôt envie de me lancer dans une carrière de soliste, notamment pour gommer les clichés auxquels on associe trop souvent la harpe. Nous avons un répertoire magnifique, qui reste trop peu connu.

Propos recueillis par Antoine Pecqueur

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