Café Zimmermann, le retour de la couleur
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Fastes musicaux à l’ombre du château
Depuis vingt ans, le Centre de musique baroque de Versailles explore le répertoire français des XVIIème et XVIIIème siècles.
Fastes musicaux à l’ombre du château
Depuis vingt ans, le Centre de musique baroque de Versailles explore le répertoire français des XVIIème et XVIIIème siècles.
Publié le 10 juillet 2008
Café Zimmermann, le retour de la couleur
La formation créée par Pablo Valetti et Céline Frisch insuffle une belle vitalité à des partitions souvent tombées dans l’oubli.
Fier représentant de la jeune génération des ensembles de musique ancienne, le Café Zimmermann – du nom du célèbre lieu de rencontre de Leipzig où Bach rencontrait toute l’Europe musicale – est né en 1998 de la volonté du violoniste Pablo Valetti et de la claveciniste Céline Frisch de ressusciter, plus encore peut-être que l’époque, l’atmosphère d’échange et d’ouverture qui lui est attachée. Sans surprise, le Café Zimmermann a fait de l’œuvre de Bach le pivot de son activité. L’enregistrement – en cours chez Alpha – de l’intégrale de son œuvre concertante témoigne d’une maîtrise instrumentale étonnante et, surtout, redonne aux Concertos brandebourgeois tout leur élan et spontanéité. Au gré des projets (tels les intéressants Concerti grossi dérivés par Charles Avison, 1709-1770, de sonates de Scarlatti), le Café Zimmermann rassemble quelques-uns des meilleurs instrumentistes actuels autour du clavecin et des cinq archets qui forment son ossature, et s’impose comme un militant du retour à la nuance, à la chaleur, à la couleur, bien loin de tout académisme. Plus qu’authentique, sa musique sonne vrai.
J.-G. Lebrun