[VIDÉO] Nous y étions ! Réouverture du Théâtre de la Ville – Sarah Bernhardt, sous le signe de la jeunesse
Après sept ans de transformations, [...]
Au Japon, des dizaines de milliers d’individus se retirent du monde pour vivre dans un isolement absolu, restant enfermés chez eux pendant des années. On les appelle les hikikomoris 引き籠り…
Eric Minh Cuong Castaing questionne depuis longtemps les représentations et les perceptions du corps à l’heure des nouvelles technologies, et rassemble interprètes professionnels et amateurs avec des robots de téléprésence qui apportent un nouveau point de vue passionnant sur le spectacle « vivant ». Pour HIKU il part avec Anne-Sophie Turion, performeuse, artiste visuelle et autrice, à la rencontre des Hikikomori, ces individus qui vivent volontairement cloîtrés chez eux, loin du monde. Grâce à un dispositif complexe ils créent les conditions d’une conjoncture a priori impossible : celle du public et de Shizuka, Matsuda et Yagi, Hikikomori en phase de re-sociabilisation qui investissent la scène. Entre pièce documentaire, cinéma et chorégraphie, HIKU met donc en scène ce groupe via les actions « live » et l’image cinématographique.
Modes de présence multiples
Par l’intermédiaire des robots, Shizuka, Matsuda et Yagi prennent la parole et transforment l’espace scénique, interagissent avec le public. Sur le plateau, Yuika Hokama, performeuse franco-japonaise assure la traduction française en direct, et nous embarque au cœur de leurs univers. Des séquences vidéo, sortes d’excroissances oniriques de leur vies singulières, nous mettent en relation avec leur imaginaire entre fiction et réalité, ou nous invitent à suivre une manifestation d’Hikikomori qui descendent dans la rue pour donner de la visibilité à ce phénomène tabou. HIKU, via ce dispositif étrange, rend les performeurs paradoxalement proches et irrésistiblement attachants. Mais surtout, cette pièce interroge nos vulnérabilités, notre rapport à la solitude et aux autres, notre relation aux injonctions d’hyper-présence contemporaines, et trouble nos certitudes. Une expérience à vivre pour le spectateur.
Agnès Izrine
à 19h.
Tél. 01 44 37 95 01. Durée 1h30. Dans le cadre du Festival d’Automne.
Également : Au Théâtre de Châtillon les 17 et 18 novembre, au Théâtre de Rungis les 24 et 25 novembre en partenariat avec le Théâtre Jacques Carat de Cachan, à Houdremont Centre Culturel à La Courneuve le 15 décembre, à La Comédie CDN de Valence du 10 au 12 avril 2024.
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