Week-end Avishai Cohen
Le contrebassiste israélien déploie, pour la [...]
Figure emblématique d'une génération décomplexée et avide d’expérimentation qui, depuis les années 1960, a envisagé le jazz comme un espace de liberté, Henri Texier a été un inépuisable catalyseur d’aventures musicales.
Au même titre que des artistes comme François Jeanneau, Michel Portal ou Bernard Lubat, dont il a plus d’une fois croisé la route, le contrebassiste est une personnalité essentielle d’un certain jazz hexagonal. Déterminée tant par sa capacité à fédérer les énergies créatives qu’à encourager les musiciens en devenir, à l’instar d’un Charles Mingus ou d’un Charlie Haden auxquels il n’est pas rare de le voir comparé, sa démarche est avant tout celle d’un meneur d’hommes, animateur d’une musique vive, fondée sur des alliages sonores surprenants, nourrie de voyages et de rêveries mais aussi de révolte et d’engagement.
Musicien céleste
Illustré d’un collage de Jacques Prévert, son nouvel album « Sky Dancers » n’échappe pas à la règle, hommage vibrant aux Indiens d’Amérique, à leur héroïsme, à leurs luttes, traduction musicale de la fascination qu’ils ont exercée sur le musicien, enfant comme adulte. Texier, formidable découvreur de talents, a toujours eu le don de réunir de fortes individualités et de fusionner leurs énergies au service de compositions de caractère. Hier marqué par la présence de Bojan Z, Manu Codjia ou Glenn Ferris, son groupe s’appuie désormais sur les saxophones croisés de son fils Sébastien (à l’alto) et de François Corneloup (au baryton), portés par la batterie de Louis Moutin, auxquels viennent s’adjoindre, pour ce nouveau projet, la guitare ciselée de Nguyen Lê et le piano raffiné du jeune Armel Dupas.
Vincent Bessières
à 19h30. Tel. 01 47 00 57 59. Places : de 14 à 22 €.
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