La Terrasse

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Focus -161-ondif

Yossif Ivanov

Yossif Ivanov - Critique sortie Classique / Opéra

Publié le 10 octobre 2008

Un archet prometteur

Le jeune violoniste de 22 ans, lauréat du concours de Montréal en 2003 et du concours Reine Élisabeth en 2005 est le soliste du Premier Concerto de Chostakovitch sous la direction de Yoel Levi le 26 octobre à la Salle Pleyel.

« La recherche doit toujours être présente, il ne faut pas s’enfermer dans un seul répertoire. »
 
Vous ferez vos débuts avec orchestre à Paris le 26 octobre. Comment ressentez-vous cet événement ?
 
Yossif Ivanov : C’est le fruit d’une longue aventure de travail et de beaucoup d’envie. Après les concours, chaque concert peut servir de tremplin et permettre des invitations comme celle, aujourd’hui, de l’Orchestre national d’Ile-de-France.
 
Le Premier Concerto de Chostakovitch que vous allez jouer vous tient-il particulièrement à cœur ?
 
Y. I. : C’est une œuvre sombre, marquée par le contexte historique de sa création, qui me touche beaucoup. De plus, c’est avec ce concerto que j’ai remporté le 2e Prix du Concours Reine Élisabeth en 2005. Dans ce répertoire, je me sens capable de vraiment m’exprimer, d’apporter ma propre interprétation. Avoir travaillé avec les fils de David Oïstrakh me permet d’avoir un lien direct avec cette œuvre, je crois par exemple que cela se ressent dans les tempi que j’utilise.
 
Vous avez étudié avec Zakhar Bron puis Igor et Valery Oïstrakh, ainsi qu’avec Augustin Dumay. Est-ce pour aborder différents répertoires et sensibilités ?
 
Y. I. : Cela m’a beaucoup aidé, car leurs approches sont complètement différentes : plus axée sur la technique chez Zakhar Bron par exemple, alors qu’Augustin Dumay insiste davantage sur le son, la pensée musicale. Mais finalement je suis content d’avoir travaillé avec ces personnalités différentes car elles se complètent.
 
Quelles œuvres comptez-vous ajouter prochainement à votre répertoire ?
 
Y. I. : Je vais jouer le concerto d’Henri Dutilleux, l’une des œuvres contemporaines qui me touche le plus, comme aussi les concertos d’Alfred Schnittke ou du Finlandais Einojuhani Rautavaara. Je prépare également les concertos de Barber et Beethoven, ainsi que celui de Brahms, qui représente pour moi une étape majeure. De toute façon, la recherche doit toujours être présente, il ne faut pas s’enfermer dans un seul répertoire.
 
Propos recueillis par J.-G. Lebrun


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