La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

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Entretien Michel Piquemal

Entretien Michel Piquemal - Critique sortie Classique / Opéra

Publié le 10 septembre 2008

Chanteur de formation, Michel Piquemal est aujourd’hui un chef de chœur reconnu. Il a fondé en 1987 le Chœur Vittoria.

« Ce qui me paraît essentiel, c’est de défendre le grand répertoire d’oratorio »
 
Quelle est la vocation du Choeur Vittoria ?
 
Michel Piquemal : Nous souhaitons porter la musique de la manière la plus vivante possible. Pour jouer dans un orchestre, il faut avoir une bonne pratique d’un instrument. La voix, tout le monde l’a – au moins un peu ! Le chœur est ouvert à tous les répertoires. Mais ce qui me paraît essentiel, c’est de défendre le grand répertoire d’oratorio : les motets de Mendelssohn, le Requiem Allemand de Brahms, la musique française… Aujourd’hui, il y a des chœurs qui chantent dans les opéras, des chœurs de chambre, mais très peu de formations qui défendent ce répertoire.
 
Quels sont vos critères pour recruter les choristes ?
 
M.P. : Nous leur demandons d’avoir quelques bases : savoir lire une partition simple, en faisant la différence entre un dièse et un bémol. Mais surtout, nous souhaitons qu’ils aient la volonté de comprendre comment fonctionne la voix. Les membres du chœur sont âgés de 20 à 70 ans. Ils sont étudiants, professeurs, retraités… Je pourrai me limiter à un chœur plus jeune, mais je préfère brasser les qualités.
 
Comment s’organise le travail du Chœur ?
 
M.P. : Il y a deux séances par semaine. Le mardi, le chœur est réparti en deux groupes. Je travaille avec une moitié, tandis que l’autre suit deux types de formations. Il y a une formation de solfège, qui insiste sur les notions d’intervalle, de justesse, et une formation vocale, permettant de développer le placement de la voix, le travail de respiration. Le jeudi, le chœur travaille au complet.
 
Quel est le financement de Vittoria ?
 
M.P. : L’aide de la Région Ile-de-France, notre principal soutien, a baissé de 9 %. La subvention de l’Etat a diminué de 50 %. La ville de Paris nous donne une petite subvention, mais, par contre, nous prête gratuitement les locaux du Conservatoire. Nous sommes aujourd’hui à la recherche du mécénat privé. Si nous ne pallions pas la baisse des subventions, nous serons obligés de réduire nos activités l’année prochaine. La France n’a pas pris la mesure de ce qu’est le chant choral. Pourtant, c’est la manière la plus directe d’apporter la musique au plus grand nombre.
 
Propos recueillis par Antoine Pecqueur


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