« Dispak Dispac’h » par Patricia Allio : réinvestir des prises de conscience nécessaires car essentielles
Après son succès à Avignon, l’espace de [...]
Adepte de formes plurielles, le collectif Io tire un opéra d’une pièce d’Ibsen. Le compositeur Thomas Nguyen évoque cette œuvre sur notre rapport à l’eau, à la nature, au monde.
« L’opéra mêle différentes trames narratives qui se sont imposées au fil des discussions. D’abord, la question de notre rapport à l’eau, depuis son apparition jusqu’à nos jours. Puis Xynthia, la tempête de 2010, qui est aussi l’autre nom d’Artémis, déesse de la nature, divinité sauvage et nourricière. Enfin, le metteur en scène Mikaël Serre a fait un rapprochement assez troublant avec la pièce Un ennemi du peuple d’Ibsen, où un médecin est mis à l’écart pour avoir dénoncé la contamination des eaux d’une ville thermale. Le livret de Valentine Losseau entrelace ces narrations. Peu à peu, la tempête grossit, à la fois celle que provoquent les révélations du Docteur Stockmann et celle qui va déferler sur les littoraux.
État de submersion
J’ai cherché à rendre cet état de submersion. Dans Xynthia, la voix chantée est réservée aux personnages d’Ibsen qui sont peu à peu engloutis par une histoire – et une nature – qui les dépasse et que vient commenter la comédienne Alix Riemer, la « messagère du peuple ». J’ai voulu donner à la musique une couleur et une profondeur qui puissent faire sentir la puissance et l’omniprésence de l’eau. Il me fallait des timbres qui se mêlent, amplifiés pour créer un espace sonore. Le résultat, avec le Fender Rhodes, les ondes Martenot, le Cristal Baschet – associés à la harpe, aux percussions, à la clarinette – est une musique assez rock et organique. L’œuvre a été créée à l’Opéra de Reims. Il est important qu’elle vive ailleurs, dans des maisons comme le Silvia Monfort. S’affranchir des barrières, rendre plus fluide la diffusion, c’est une autre forme d’engagement écologique ».
Propos recueillis par Jean-Guillaume Lebrun
Tél. : 01 56 08 33 88.
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