UN FLAMENCO AU FEMININ
©© Sergine Laloux
Minutes opportunes de Michèle Noiret
© Sergine Laloux
Minutes opportunes de Michèle Noiret
Publié le 10 juin 2010
Ibérique
A COTE DU PAS DE DEUX MASCULIN DE MARCO FLORES ET MANUEL LIÑAN, DES PERSONNALITES FEMININES BOUSCULENT NOS IDEAUX SUR LA DANSEUSE FLAMENCA.
Elles s’appellent Rocio, Rafaela, Pastora, La Moneta… toutes sont très jeunes, et adoptent déjà un style très tranchant vis-à-vis d’un flamenco version folklore et fanfreluches. Rocio Molina s’est déjà illustrée dans un solo-manifeste qui donnait au flamenco un nouveau visage : celle d’une danseuse sans complexe, moderne dans son cuir moulant, assumant ses formes généreuses. Rafaela Carrasco fait fureur en solo dans son zapateado en pantalon fuselé ; mais ici, c’est une pièce de groupe qui va révéler sa vision du flamenco, reprenant des airs populaires des années trente dans des langages scéniques d’aujourd’hui. La Pastora, sœur d’Israel Galvan, n’est pas aussi radicale que son frère mais s’inscrit dans la lignée de son illustre famille. Fuensanta La Moneta s’affirme en solo dans le désir d’une authentique expérience pour le spectateur, porté par l’émotion du rythme et de l’interprétation.
N. Yokel
N. Yokel
Temps fort flamenco, du 25 au 28 mai 2011.