Trois questions à Lorraine Villermaux,

Lorraine Villermaux : Comme dans la majorité des ensembles baroques, nous
n?avons pas de permanents, les musiciens sont recrutés au projet. Mais, au fil
des années, des fidélités se tissent, reposant sur la confiance dans le travail.
Ce sont des artistes assez jeunes, mais qui ont déjà une certaine expérience et
qui sont tous là par passion pour les répertoires inédits.

L.V. : Au fil des années, le monde discographique évolue et les moyens de
financer les nouvelles productions sont de plus en plus complexes. Aujourd’hui,
les deux activités sont complètement imbriquées et en général un disque a été
rôdé en concert, puis l’?uvre est redonnée afin de promouvoir l’enregistrement.
C’est plus difficile pour les pièces inédites, il faut trouver un producteur
suffisamment ambitieux et ayant le goût du risque pour se lancer dans des
oeuvres dont il n?existe pas d’enregistrement.

L.V. : La reprise du Couronnement de Poppée ouvrira la saison de
l’Opéra d’Amsterdam. Toujours à Amsterdam et avec Pierre Audi, nous présenterons
ensuite une nouvelle production de Castor et Pollux de Rameau. Enfin, le
grand projet de la saison prochaine, c’est Médée de Cherubini dans la
version en français à La Monnaie de Bruxelles. Nous avons aussi le projet de
nous installer durablement à Toulouse. C’est notre souhait le plus cher que de
trouver un nouveau lieu de résidence où expérimenter nos projets artistiques
avec une liberté de programmation.