Portrait Atsushi Sakaï

Sensible et énergique, le violoncelle d’Atsushi Sakaï ne laisse pas
indifférent. Né en 1975 à Nagoya, le jeune musicien découvre les instruments
anciens en France grâce aux cours de Christophe Coin. « Ce fut ma meilleure
expérience au Conservatoire de Paris », se souvient-il. Très vite, il
rejoint les rangs des ensembles sur instruments anciens. Et notamment les Talens
Lyriques en 1999, avec la production du Didon de Desmarets où il joue la
viole de gambe, son autre instrument complice. Les opéras de Haendel lui donnent
ensuite l’occasion de tenir le rôle de continuiste. « Cette partie exige une
grande responsabilité. Le continuo crée les fondations de l’?uvre »,
remarque Atsushi Sakaï.

Au sein des Talens Lyriques, on retrouve le violoncelliste en musique de
chambre et même en soliste ? preuve de sa relation très proche avec Christophe
Rousset. Atsushi Sakaï ne tarit pas d’éloges sur le chef d’orchestre :
« Christophe s’adapte parfaitement aux différents styles qu’il aborde. Il
possède une finesse que l’on trouve rarement dans les ensembles actuels et
recherche toujours l’intimité du son ». En mai prochain, Atsushi Sakaï sera
en tête-à-tête avec Christophe Rousset sur la scène du Théâtre des Bouffes du
Nord. A l’affiche : les Sonates pour viole de gambe et clavecin de Bach,
parfaites pour illustrer la complicité entre les deux musiciens.